Universal veut reprendre son destin main. En juillet dernier, la première major mondiale du disque, ne reconduisait pas le contrat d'exclusivité qui le liait avec la plate-forme iTunes d'Apple. En cause, la politique de prix imposée par la firme à la pomme.

Universal veut reprendre son destin main. En juillet dernier, la première major mondiale du disque, ne reconduisait pas le contrat d'exclusivité qui le liait avec la plate-forme iTunes d'Apple. En cause, la politique de prix imposée par la firme à la pomme.

Dans un marché de la musique en ligne en pleine expansion, Universal veut avoir les mains libres afin de tirer le maximum de profits de ce marché. Il s'agit de compenser, les activités traditionnelles qui déclinent.

En août, la major faisait un pas supplémentaire avec la mise en vente de morceaux sans DRM, ces verrous techniques qui empêchent l'interopérabilité. «Cette expérimentation va durer de ce mois d'août au mois de janvier 2008. Puis nous analyserons les résultats des ventes et l'impact qu'a cette mesure sur le piratage», précise le communiqué.

Google, Wall-Mart et Amazon.com sont partenaires de ce test. En revanche, la plate-forme iTunes ne figure pas sur la liste.

Aujourd'hui, le géant du disque se lancerait dans le grand bain avec le lancement de sa plate-forme de téléchargement. Selon Business Week, Total Music, c'est son nom, proposerait le catalogue d'Universal, mais aussi celui de Sony BMG et de la Warner, soit 70% de la production mondiale. Pour battre iTunes et ses 70% de parts de marché, Universal mise sur la quasi-gratuité.

Pour autant, le modèle économique serait quelque peu alambiqué. Pour permettre cette gratuité, l'offre serait financée par les opérateurs télécoms, les fabricants de téléphones mobiles ou de baladeurs (comme Microsoft qui serait intéressé par le projet).

Concrètement, ces derniers reverseraient un forfait à Universal sur le prix des appareils en échange, les consommateurs de ces terminaux pourraient avoir accès à la plate-forme. L'argent serait ensuite partagé entre les maisons de disque. Une sorte de licence globale détournée. Mais rien ne garantie que les morceaux soient sans DRM. Par ailleurs, il est encore difficile de quantifier le surcoût des terminaux associés à Total Music.