La rumeur bruissait depuis le début du mois d'octobre, elle est aujourd'hui confirmée. AOL va procéder à sa troisième restructuration en trois ans et annonce la suppression de 2000 postes dans le monde. Soit 20% de ses effectifs.

La rumeur bruissait depuis le début du mois d'octobre, elle est aujourd'hui confirmée. AOL va procéder à sa troisième restructuration en trois ans et annonce la suppression de 2000 postes dans le monde. Soit 20% de ses effectifs.

Les réductions d'effectifs, qui commencent mardi, sont prévues aussi bien aux États-Unis qu'en Europe. Sur le Vieux Continent, ce sont 300 postes sur 600 qui pourraient être supprimés. En France, 88 postes sur 140 passeraient à la trappe.

L'objectif de cette restructuration est de simplifier l'organisation du portail internet et ainsi la rendre plus flexible.

Rappelons que constatant l'hémorragie continue de ses abonnés et le creusement de ses pertes, Time Warner a décidé en 2006 de transformer le modèle économique d'AOL.

Outre les ventes des activités de fournisseur d'accès en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, AOL propose désormais l'accès gratuit à l'ensemble de ses services, y compris le courrier électronique à tous les internautes.

Le groupe a ainsi abandonné les deux milliards de dollars que lui rapportent les abonnements à ses services au profit de revenus publicitaires supplémentaires liés à la hausse du nombre d'abonnés qui viendront compenser cette chute.

Il y a un an AOL France donnait même des objectifs. «À la fin 2005, 78% des revenus d'AOL France provenaient de l'accès, 11% des services payants et 11% de la publicité. Notre ambition est de parvenir d'ici 2008 à une ventilation équilibrée de ces postes: 33% pour l'accès, 33% pour les services, 33% pour la publicité», expliquait Carlo d'Asaro Blondo, PDG d'AOL France.

Ce nouveau modèle est-il efficace ? Au premier trimestre, AOL annonce des revenus publicitaires en hausse de 40% à 549 millions de dollars alors que le chiffre d'affaires de l'accès baisse de 43%.

En France, où ce recentrage est également effectif depuis un an, le chiffre d'affaires publicitaires devrait progresser cette année de 50%. Il avait atteint 95 millions d'euros en 2005 et 126 millions en 2006. La sauce commence donc à prendre mais pas assez vite au goût de Time Warner.