L'éditeur Michel Brûlé veut prendre la parole et la donner aux Québécois. C'est pourquoi il a annoncé hier la création s'un site internet, lesdentsduquebec.tv, du type YouTube, où les visiteurs pourront livrer films et opinions.

L'éditeur Michel Brûlé veut prendre la parole et la donner aux Québécois. C'est pourquoi il a annoncé hier la création s'un site internet, lesdentsduquebec.tv, du type YouTube, où les visiteurs pourront livrer films et opinions.

Au contraire de son bar Planète, fermé rue Rachel, et du journal en ligne MIR abandonné en juin 2006 en raison d'un déficit de 300 000$, Michel Brûlé assure cette fois tenir un meilleur filon, auquel devrait collaborer le cinéaste Pierre Falardeau.

«On veut surprendre les gens. Notre slogan c'est "ma vision, ta vision, sans télévision". Nous, le peuple québécois on doit prendre possession de nos médias», pense Michel Brûlé.

L'éditeur présente sur le site un reportage sur les publicités discriminatoires à l'égard des hommes, notamment celles d'une célèbre marque de nourriture pour chats. Dans le même esprit, sa maison d'édition publiera dans un mois le «livre-choc» d'un essayiste, Jean-Philippe Trottier, Le grand mensonge du féminisme.

Marie-Pier Côté

Par ailleurs, M. Brûlé a annoncé que le dossier de plagiat impliquant la jeune auteure québécoise, Marie-Pier Côté, et le Français Frédéric Jeorge est désormais une affaire classée. La famille Côté a versé de l'argent à l'éditeur, qui a dédommagé l'auteur de la fanfiction, écrite en 2001.

Seulement 700 exemplaires de Laura l'immortelle, livre publié par les Intouchables reprenant presque mot pour mot le texte de M. Jeorge, ont été vendus. À 15$ l'exemplaire, cela voudrait dire qu'il a remis environ 4500$ à l'auteur français, puisque 43% des recettes de vente reviennent à l'éditeur.

Le dédommagement de la famille Côté ne sera pas dévoilé, dit Michel Brûlé, mais on peut croire qu'il s'agit d'une petite portion des près de 30 000$ exigés au départ. «Je suis le grand perdant dans cette histoire», soutient l'éditeur.

Lanctôt

Dans un autre dossier, l'éditeur dit avoir changé le nom de Lanctôt éditeur récemment pour les Éditions Michel Brûlé parce qu'il s'agissait d'une «maison hantée qui marchait tout croche».

Enfin, M. Brûlé affirme que la discorde avec Louise-Marie Lacombe, l'auteure de «l'autobiographie assistée» sur Jean-Roch Simard, est également terminée puisque la poursuite de la journaliste et auteure jeunesse, dit-il, a été rejetée par la cour. «Mme Lacombe a eu 10 000$ en droits d'auteur. Elle veut salir ma réputation, c'est tout», pense-t-il.

Ce à quoi l'auteure rétorque: «Mensonges et enfantillages. Nous sommes toujours en médiation pour demander des droits moraux en raison des changements apportés au livre sans ma permission.»