Deux des trois plus importantes formations politiques de l'Ontario n'ont pas de site Internet en français, même si elles reconnaissent toutes l'importance du vote francophone lors du prochain jour de scrutin.

Deux des trois plus importantes formations politiques de l'Ontario n'ont pas de site Internet en français, même si elles reconnaissent toutes l'importance du vote francophone lors du prochain jour de scrutin.

Les sites web du Nouveau parti démocratique de l'Ontario (www.ontariondp.com) et du Parti progressiste-conservateur (www.ontariopc.com) ne sont disponibles qu'en anglais, contrairement à celui du Parti libéral (www.ontarioliberal.ca), qui est entièrement bilingue.

Candidat progressiste-conservateur dans Ottawa-Orléans et ancien président du Festival Franco-Ontarien, Graham Fox juge cette situation inacceptable.

«Le Parti progressiste-conservateur va à tout prix avoir un site web bilingue à temps pour la "vraie" campagne électorale», assure le candidat.

«Mon site personnel est bilingue, et celui du parti le sera aussi. C'est essentiel», croit le candidat.

«Le Parti conservateur a à coeur les francophones et nous allons au moins traduire quelques parties du site, dont la plateforme électorale», précise toutefois la porte-parole du Parti progressiste-conservateur Ingrid Thompson.

Selon la porte-parole, le parti a tardé à publier ses documents en anglais, ce qui explique le retard dans la traduction du site français.

«Mais ce n'est pas que symbolique, nous avons plusieurs candidats francophones, dont Graham Fox, Trina Morissette et Bruce Poulin dans Ottawa. On y travaille. Tout le site ne sera pas accessible en français, mais au moins quelques parties, dont le site du leader John Tory.»

Du côté des néo-démocrates, on reconnaît l'importance d'offrir des renseignements en français. «Nous y travaillons, et notre plateforme devrait être accessible dans les deux langues», promet le porte-parole du NPD, Jeff Ferrier.

«Mais ce n'est pas assez», juge le député libéral dans Ottawa-Ouest-Nepean, Jim Watson.

«Il ne faut pas oublier que les conservateurs ont voulu fermer Montfort lors de leur dernier mandat, et ignorent les besoins et les droits des francophones.»