Une adolescente de 14 ans a piégé trois pédophiles qui, en moins de cinq minutes, lui ont manifesté par internet leur ardent désir d'échanges sexuels.

Une adolescente de 14 ans a piégé trois pédophiles qui, en moins de cinq minutes, lui ont manifesté par internet leur ardent désir d'échanges sexuels.

La mère et sa fille, qui ont voulu garder l'anonymat, ont porté plainte à la Sûreté du Québec de Montmagny jeudi matin.

Tout a commencé quand la mère a voulu sensibiliser sa fille mardi, après avoir reçu de la documentation sur les risques de clavardage.

Sa fille lui a alors dit que c'était bien pire qu'elle ne pouvait l'imaginer et lui a fait une démonstration.

«Elle s'est installée devant l'ordinateur et en moins de cinq minutes il y en avait déjà trois qui étaient entrés dans (sa liste de clavardeurs) MSN, dont deux qui se masturbaient sur la webcam», a relaté la mère encore sous le choc.

Chaque fois, l'adolescente procédait de la même façon. Elle se trouvait dans un site de clavardage ouvert à tous et des individus prenaient contact avec elle. À leur demande, elle leur communiquait son adresse MSN et ils allaient ainsi clavarder avec elle. Elle leur divulguait ensuite son âge et attendait qu'ils abordent le sujet de la sexualité. Tous ont demandé des rencontres en personne avec l'adolescente. Un d'entre eux a même été jusqu'à lui donner son numéro de cellulaire.

«Certains me disaient que j'étais trop jeune et d'autres qu'on pouvait être juste amis, a expliqué l'adolescente. Il y en a par contre qui insistaient pour faire beaucoup plus que ça. Ils parlaient juste de sexe. Je n'avais même pas le temps de répondre à leurs questions tellement ils n'arrêtaient pas. Un a avoué avoir déjà eu des relations sexuelles avec une fille de mon âge.»

Devant les demandes incessantes des pédophiles, dont l'un qui invitait l'adolescente à fuguer, la mère s'est dit qu'elle devait faire quelque chose.

« J'étais assez fâchée merci. Une chance que le petit monsieur n'était pas devant moi.»

Elle a rappelé que des enfants de 7 ou 8 ans ont facilement accès aux salles de clavardage comme Mirc, sans surveillance.

«Un enfant qui a des difficultés avec ses parents, sera peut-être être porté vers ces gens-là. Les parents doivent êtres prudents avec internet.»

Les trois correspondants fautifs risquent d'êtres bientôt démasqués. La mère et sa fille se sont rendues, photos et conversations internet en main, au poste de police de la Sûreté du Québec de Montmagny jeudi matin. Les enquêteurs responsables de genre de délits étaient retenus par une urgence, mais devaient passer à la résidence familiale afin de recevoir leur plainte.