Stickam, un site qui permet à ses membres de faire du clavardage vidéo, a des liens étroits avec l'industrie de la pornographie, ce qui préoccupe ceux qui s'intéressent à la sécurité des jeunes en ligne.

Stickam, un site qui permet à ses membres de faire du clavardage vidéo, a des liens étroits avec l'industrie de la pornographie, ce qui préoccupe ceux qui s'intéressent à la sécurité des jeunes en ligne.

Avec 600 000 utilisateurs enregistrés, le site Stickam.com commence à gagner en popularité sur Internet.

Ce site Web, réservé aux 14 ans et plus, est la propriété d'Advanced Video Communications (AVC), une entreprise de Los Angeles qui vend des services de commerce électronique à des entreprises asiatiques.

Mais le propriétaire d'AVC, l'homme d'affaires Wataru Takahashi, possède également l'entreprise DTI Services, un réseau de sites Web qui offrent des performances sexuelles via des webcams.

C'est un ancien vice-président de Stickam, Alex Becker, qui a tiré la sonnette d'alarme. Il affirme que les deux entreprises partagent les mêmes bureaux, emploient les mêmes personnes et utilisent les mêmes ordinateurs.

Les employés de Wataru Takahashi, dit-il, «savent seulement comment opérer un site Web pour adultes. Ils ne comprennent pas qu'il y a des prédateurs sur Internet».

Alex Becker dit avoir quitté l'entreprise parce qu'elle n'en faisait pas assez pour protéger ses jeunes utilisateurs.

Stickam, qui a des partenaires comme Lionsgate et Warner Brothers Records, se défend bien de ne pas prendre la sécurité des jeunes au sérieux.

«Nous prenons les questions de sécurité très au sérieux et nous avons une équipe spécialement dédiée à recenser et éliminer le matériel inapproprié», dit Scott Flacks, vice-président du marketing chez Stickam.

Le grand patron d'Advanced Video Communications n'a pas accordé d'entrevues au New York Times.

La présidente d'Enough is Enough, un organisme de protection des jeunes sur Internet, le site peut-être potentiellement dangereux pour les jeunes. Donna Rice Hugues recommande aux enfants et à leurs parents d'être prudents avec ce site.

«C'est un autre responsable de sites pour adultes qui tente d'entrer dans le marché des jeunes par la porte d'en arrière», dit-elle.