Une enseignante allemande qui s'était tournée vers la justice pour empêcher ses élèves de la critiquer sur un site internet a été déboutée mercredi par un tribunal de Cologne (ouest), les juges s'étant retranchés derrière le respect de la liberté d'expression des adolescents.

Une enseignante allemande qui s'était tournée vers la justice pour empêcher ses élèves de la critiquer sur un site internet a été déboutée mercredi par un tribunal de Cologne (ouest), les juges s'étant retranchés derrière le respect de la liberté d'expression des adolescents.

La professeur, qui réside à Moers, près de Duisbourg, avait vu rouge après que plusieurs de ses élèves eurent ouvert une fiche à son nom sur le site internet www.spickmich.de, un espace destiné aux élèves et sur lesquels ils peuvent donner des notes à leurs enseignants.

Sur ce site, les collégiens ou lycéens sont invités à évaluer, au moyen d'une note chiffrée, si leur prof leur semble «sexy», «cool et marrant», «populaire», s'il «fait de bons cours» ou s'il note ses élèves de manière juste. Evaluée par quatre élèves, la requérante avait écopé de la note moyenne de 4,3, selon le système allemand qui va de 1 («très bien») à 6 («très insuffisant»).

Les juges du tribunal de Cologne ont observé que, dans ce système de notes décernées par les élèves, il ne s'agissait pas «d'affirmer des faits, mais de porter un jugement de valeur», et qu'en l'occurrence, ce jugement de valeur n'avait pas dépassé les limites de la diffamation.