Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), la plus importante organisation européenne de défense des droits des consommateurs, s'inquiète de l'achat de la firme publicitaire en ligne DoubleClick par le géant Google, estimant que la transaction fait planer un danger sur la protection des renseignements confidentiels et risque de limiter les choix des consommateurs.

Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), la plus importante organisation européenne de défense des droits des consommateurs, s'inquiète de l'achat de la firme publicitaire en ligne DoubleClick par le géant Google, estimant que la transaction fait planer un danger sur la protection des renseignements confidentiels et risque de limiter les choix des consommateurs.

L'intervention du BEUC survient après que des groupes américains eurent demandé à la Federal Trade Commission des Etats-Unis d'étudier l'accès qu'auraient les deux entreprises, après leur fusion, à une quantité sans précédent d'informations sur les habitudes de navigation et de recherche des internautes.

La principale conseillère juridique du BEUC, Cornelia Kutterer, a précisé que l'organisation a demandé à la Commission européenne de se pencher sur ses préoccupations, même si les deux entreprises n'ont pas encore demandé aux autorités européennes d'approuver la transaction de 3,1 milliards $ US.

«Si elles regroupent (leurs banques de données), cela pourrait porter atteinte aux droits à la vie privée des internautes, a-t-elle dit. Jamais, auparavant, une seule entreprise n'a-t-elle eu la part de marché et la puissance technologique pour récolter et exploiter autant d'information sur ce que fait un internaute en ligne.»

Les pratiques de protection des renseignements privés de Google sont déjà sous enquête par l'Union européenne pour déterminer si l'entreprise conserve ces données trop longtemps. En réaction, Google a offert de réduire la durée de stockage de 24 mois à 18 mois, affirmant aller ainsi plus loin que tous les autres moteurs de recherche.