De nouvelles adresses Internet, y compris des adresses écrites exclusivement dans une langue autre que l'anglais, pourraient bientôt voir le jour.

De nouvelles adresses Internet, y compris des adresses écrites exclusivement dans une langue autre que l'anglais, pourraient bientôt voir le jour.

Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), l'agence qui a juridiction sur la question, discutera de cette possibilité cette semaine à Puerto Rico, en plus de différentes propositions visant à accroître le nombre de noms de domaines disponibles.

Les individus et entreprises situés à l'extérieur des États-Unis réclament depuis longtemps de pouvoir utiliser des langages autres que l'anglais dans l'adresse de leur site Web, estimant que les caractères actuellement autorisés (les 26 lettres de l'alphabet sans accent, les chiffres de 0 à 9 et le trait d'union) sont trop restrictifs.

Le président de l'ICANN, Paul Twomey, a expliqué que plusieurs questions restent encore sans réponse.

Par exemple, dit-il, les responsables du suffixe chinois «.cn» devraient-ils automatiquement avoir droit à la traduction en caractères chinois de tous ces noms de domaine ? Et que faire si les autorités taJiwanaises réclament le même nom de domaine?

De plus, l'ICANN a prévu des ateliers pendant lesquels seront examinés les mécanismes par lesquels pourraient être créés des suffixes supplémentaires aux «.com», «.net» et «.org» bien connus.

Les mécanismes envisagés prévoient que tout nouveau suffixe proposé serait soumis à une période d'étude pendant laquelle des objections pourraient être soulevées, à défaut de quoi le nouveau suffixe serait approuvé en moins de trois mois.

Le mécanisme d'approbation actuel ne fait pas l'unanimité. Les décisions de l'ICANN sont parfois jugées arbitraires (comme en mars, quand elle a rejeté le suffixe «.xxx» pour les sites pornographiques) tandis que d'autres dénoncent la lenteur du processus (le suffixe «.post» attend son approbation depuis 2004).