Le commissaire à la Justice Franco Frattini a dit apprécier mercredi la décision du groupe internet Google de limiter à 18 mois la durée pendant laquelle il conservera la trace des recherches des internautes sur ses pages.

Le commissaire à la Justice Franco Frattini a dit apprécier mercredi la décision du groupe internet Google de limiter à 18 mois la durée pendant laquelle il conservera la trace des recherches des internautes sur ses pages.

«C'est une bonne mesure. J'apprécie l'engagement de Google», a-t-il déclaré en marge d'une réunion des ministres européens de la Justice à Luxembourg, alors que le groupe américain a été critiqué pour son absence de politique de protection des données.

Actuellement, Google mémorise toute une série de données personnelles durant deux ans. Chaque fois qu'un internaute fait une recherche sur le moteur de recherche, celui-ci stocke l'adresse de l'ordinateur, la date et l'heure de la recherche, le système d'exploitation et le mot-clé utilisés.

Au fil des requêtes, et grâce à de petits logiciels espions, les «cookies», il collecte aussi certaines indications sur les centres d'intérêt de ses visiteurs, leurs tendances politiques et religieuses, leurs loisirs, etc.

Dans un message sur son blog officiel, Google a expliqué lundi qu'il «rendra anonyme» ces données au bout de 18 mois, c'est-à-dire qu'il supprimera l'adresse IP et les informations liées à la machine. Il se limite ainsi davantage que la durée maximale de 18-24 mois qu'il avait annoncée le 14 mars.

Plusieurs associations ont ces derniers mois accusé Google d'atteinte à la vie privée en contrôlant une grande quantité de données personnelles, et d'autant plus avec son rachat le mois dernier de la société de publicité en ligne DoubleClick, qui traque avec des cookies les pages visitées par les internautes pour mieux les cibler avec des publicités personnalisées.