On a beau sensibiliser les gens à l'incontournable sécurité informatique, relater des histoires d'horreur sur le vol d'identité ou la fraude, près d'un Québécois sur deux affirme ne rien faire de particulier pour éviter l'usurpation d'identité.

On a beau sensibiliser les gens à l'incontournable sécurité informatique, relater des histoires d'horreur sur le vol d'identité ou la fraude, près d'un Québécois sur deux affirme ne rien faire de particulier pour éviter l'usurpation d'identité.

Ce sont ainsi 47 pour cent des Québécois interrogés lors d'un sondage Léger marketing qui ont avoué ne pas se préoccuper ou ne rien faire de particulier pour éviter l'usurpation d'identité lorsqu'ils naviguent sur Internet.

«Ce n'est pas vraiment surprenant» que si peu de gens se protègent, croit Jacques Viau, directeur de l'Institut de sécurité de l'information du Québec.

«On s'aperçoit nous, dans chacune de nos interventions, qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas sensibilisés et qui n'ont pas les connaissances suffisantes et qui n'ont pas accès non plus à des personnes qui pourraient les conseiller adéquatement pour sécuriser leur environnement.»

Pourtant, ce n'est pas parce que ces gens croient que les ennuis n'arrivent qu'aux autres, car 45 pour cent des personnes interrogées dans ce sondage ont admis avoir été victimes d'attaques informatiques sous une forme ou une autre. Même 5 pour cent avaient déjà été victimes d'un vol d'identité.

Ce sondage a été réalisé dans le cadre de la semaine de la sécurité de l'information et de la protection des renseignements personnels, qui a cours du 11 au 15 juin.

C'est dans ce cadre qu'une première campagne d'information a été lancée, hier, par la ministre des Services gouvernementaux Monique Jérôme-Forget, l'Institut de sécurité de l'information du Québec (ISIQ), le Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM) et plusieurs partenaires du secteur privé.

Il y a les virus, les vers et les chevaux de Troie, mais aussi le hameçonnage, les espiogiciels et les réseaux sans fil à la maison qui ne sont pas protégés, sans compter les mots de passe qui sont parfois partagés.

«Un mot de passe, c'est important que ce soit robuste», rappelle en entrevue M. Viau, comme premier conseil.

Aussi, il rappelle qu'il faut «être extrêmement prudent avec les achats en ligne, les courriels, le fameux hameçonnage, où on reçoit des courriels dans lesquels on nous demande de confirmer une information ou de se brancher sur un site de transactions bancaires ou autre, pour fournir de l'information sous de faux prétextes».

M. Viau évoque aussi «une nouvelle vague», celle des tirages où on prétend que l'internaute a gagné un baladeur ou un autre objet, mais en s'empressant d'ajouter que pour le recevoir, il doit livrer certaines informations personnelles.