Le site de socialisation MySpace a mis en place vendredi un système qui empêche les internautes de renvoyer sur le site un clip vidéo signalé comme pirate par un propriétaire de droits.

Le site de socialisation MySpace a mis en place vendredi un système qui empêche les internautes de renvoyer sur le site un clip vidéo signalé comme pirate par un propriétaire de droits.

Ce système est le premier outil de lutte contre le piratage des clips, a affimé vendredi MySpace, filiale de Fox Interactive Media (groupe News Corp).

«Nous avons créé ce nouveau système pour résoudre un problème qui préoccupe depuis longtemps les propriétaires de droits d'auteurs, et pose des problèmes techniques aux fournisseurs de service», a commenté le directeur juridique de Fox Michael Angus.

Il s'agit d'»empêcher qu'un contenu protégé soit renvoyé par le même utilisateur ou par un autre», après qu'il a été retiré à la demande d'une propriétaire de droits.

MySpace retire les vidéos contestées et les marque en plus d'une «empreinte numérique» que son logiciel de filtre peut ensuite repérer et bloquer, si le clip est de nouveau renvoyé sur le site.

«Si un utilisateur essaie de renvoyer le même contenu que celui qui est retiré, le filtre reconnaît l'empreinte numérique et bloque tout nouvel envoi sur le site», a précisé MySpace.

La décision de MySpace intervient alors que le site de clips vidéo YouTube, filiale de Google, est poursuivi en justice parce qu'il laisse diffuser sur son site des extraits pirates de films ou d'émissions télé. Notamment le groupe Viacom (MTV, Paramount...) lui réclame un milliard de dollars d'indemnités et un système de filtrage des contenus pirates.

YouTube a répondu être en règle avec la loi américaine, qui stipule que les hébergeurs ou les sites web ne sont pas passibles de poursuites dès lors qu'ils retirent les contenus illégaux qui leur sont signalés par un ayant-droit.

Viacom a réfuté cette application de la loi, parce que les internautes renvoient illico les vidéos retirés, d'où un impossible «jeu du chat et de la souris».