C'est pour avoir causé une fausse enquête policière à la suite de supposées menaces de mort reçues par l'intermédiaire d'Internet qu'un jeune homme de 17 ans doit maintenant répondre à une accusation de méfait public.

C'est pour avoir causé une fausse enquête policière à la suite de supposées menaces de mort reçues par l'intermédiaire d'Internet qu'un jeune homme de 17 ans doit maintenant répondre à une accusation de méfait public.

L'histoire a débuté samedi soir, alors que l'étudiant s'est rendu au poste de police de la Sûreté du Québec de la MRC du Haut-Saint-François avec, en main, une copie d'un courriel contenant de virulentes menaces de mort à son endroit.

La SQ a pris l'affaire très au sérieux, et un enquêteur a planché sur le dossier toute la fin de semaine. Afin de localiser la provenance du courriel, ce dernier a dû demander l'aide de la division des renseignements criminels de la SQ à Montréal, qui ont eux-mêmes collaboré avec des contacts de la Californie.

En quelques heures, l'ordinateur d'où provenait le courriel de menaces a été localisé et ce, même si le suspect avait utilisé un dispositif pour recourir à une fausse adresse IP.

Devant l'ampleur et l'importance que prenait le dossier et la perquisition, la victime des menaces est passée aux aveux: elle s'était elle-même fait parvenir le fameux courriel de menaces... Ainsi, le jeune homme de 17 ans s'est retrouvé accusé de méfait public et il devra répondre de ses actes d'ici les prochaines semaines.

L'adolescent aurait posé son geste parce qu'il se faisait régulièrement «écoeurer» à l'école et qu'il aurait ainsi voulu faire baisser la pression autour de lui.

L'appel à l'aide bien maladroit du jeune homme aura donc mobilisé des équipes et des budgets qui auraient pu servir à d'autres fins, bien réelles celles-là.

«On ne peut pas prendre de risques avec une plainte de la sorte, surtout quand ça se passe en milieu scolaire. C'est important qu'on essaie de décourager les jeunes de poser des gestes comme ça et qu'on leur fasse comprendre qu'on a les moyens de les retracer, même s'ils pensent que non. Faire démarrer une fausse enquête, ce n'est pas une plaisanterie», a signalé le directeur du poste la SQ situé à Cookshire-Eaton, le lieutenant Jocelyn Rose.

L'agent d'information de la Sûreté du Québec, Louis-Philippe Ruel, a aussi ajouté que les policiers, sur le terrain, constataient qu'il y avait de plus en plus de courriels de ce type-là depuis quelque temps.

«Ce sont des phénomènes qui suivent l'actualité, après ce qu'on a pu voir au Collège Dawson et à Virginia Tech. C'est malheureux que les gens se servent de ça pour lancer des perches à l'aide et, malheureusement, il faut ensuite vivre avec les conséquences de ces gestes», a-t-il expliqué.