Le créateur des Têtes à claques, Michel Beaudet, se défend d'avoir voulu provoquer qui que ce soit avec le clip intitulé Le Cannibale qui fait actuellement l'objet d'une controverse.

Le créateur des Têtes à claques, Michel Beaudet, se défend d'avoir voulu provoquer qui que ce soit avec le clip intitulé Le Cannibale qui fait actuellement l'objet d'une controverse.

Québec Pluriel, un organisme qui s'est donné comme mission de favoriser l'intégration des Québécois de toutes origines, a indiqué lundi dans un communiqué qu'il avait sommé le 18 avril dernier les producteurs et diffuseurs des Têtes à claques d'arrêter toute diffusion sur support média, Internet et autres, du clip.

Québec Pluriel juge raciste et offensante la pièce où un cannibale noir porte le nom de Kunta Kinté et s'exprime dans un langage caricatural. Kunta Kinté est l'ancêtre africain d'Alex Haley, un écrivain afro-américain qui s'est fait connaître grâce à son roman Roots: The Saga of an American Family.

À travers l'histoire de Kunta Kinté, c'est toute la tragédie de l'esclavage vécue par des millions d'Africains qui est relaté, a souligné Québec Pluriel dans son communiqué.

L'organisme soutient que le clip nuit à l'image des noirs et à l'histoire des noirs et qu'il alimente les préjugés contre les noirs, et en exige le retrait. Québec Pluriel dit discuter actuellement des options de poursuites légales pour réclamer des dommages moraux et punitifs.

Interrogé par Le Journal de Montréal, Michel Beaudet assure qu'il n'y a aucun propos dénigrant dans ce clip et que la protestation de Québec Pluriel n'est qu'une mise en scène absurde.

Selon lui, il s'agit de la vision paranoïaque d'un petit groupe de personnes qui ne représente pas la majorité.

Le clip «Le Cannibale» a été vu, jusqu'à maintenant, par quelque 2,9 millions d'internautes qui lui ont attribué une cote de quatre étoiles et demie sur une possibilité de cinq.

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