L'auteur de l'un des plus célèbres blogues politiques en Égypte, connu uniquement sous son surnom de Sandmonkey (singe des sables), annonce qu'il va quitter la Toile, fatigué d'être harcelé par les services de sécurité du pays.

L'auteur de l'un des plus célèbres blogues politiques en Égypte, connu uniquement sous son surnom de Sandmonkey (singe des sables), annonce qu'il va quitter la Toile, fatigué d'être harcelé par les services de sécurité du pays.

«L'une des principales raisons (de cette fermeture) est que les choses ont été un peu chaudes autour de moi ces derniers temps», écrit-il.

«Je ne crois plus que mon anonymat soit préservé, surtout avec des agents de la sécurité nationale tapis dans ma rue, posant des questions à mon propos», poursuit le blogueur.

Se décrivant comme «extrêmement cynique, sarcastique, pro-américain, laïque, libertaire», Sandmonkey a ouvert son blogue il y a deux ans, devenant l'un des principaux animateurs de la très vivante blogosphère égyptienne.

Son site offre des commentaires acerbes sur l'islamisation de la société égyptienne ainsi qu'une critique virulente du président Hosni Moubarak.

Sandmonkey a régulièrement fait état d'arrestations d'activistes politiques, de brutalités policières, ou plus récemment de truquage électoraux à l'occasion du référendum constitutionnel en Égypte.

Désignée par l'association Reporters sans Frontières (RSF) comme l'un des 13 pays du monde «ennemis de l'Internet», l'Égypte est accusée par les défenseurs des libertés de faire la chasse aux dissidents sur la Toile.

La Cour d'appel d'Alexandrie a confirmé en mars dernier la condamnation d'un blogueur égyptien, Karim Souleïmane, à 4 ans de prison ferme pour atteinte à l'Islam et diffamation du président Hosni Moubarak.