Par le même stratagème qui avait fait de Jean Charest un «mouton insignifiant», l'animateur de talk-show Stephen Colbert a réussi à devenir le plus «grand Américain vivant» aux yeux de Google.

Par le même stratagème qui avait fait de Jean Charest un «mouton insignifiant», l'animateur de talk-show Stephen Colbert a réussi à devenir le plus «grand Américain vivant» aux yeux de Google.

La semaine dernière, pendant une de ses émissions du «Colbert Report», le satirique animateur a indiqué aux téléspectateurs qu'il aimerait bien que son nom soit associé aux recherches pour les termes «Giant brass balls» («couilles d'acier») dans Google.

Les internautes ont plutôt décidé que ce sont les recherches faites avec les termes «Greatest Living American» qui conduiraient au site Internet de Stephen Colbert.

C'est ce qu'on appelle les «Google Bombs». Pour manipuler les résultats de recherche de Google, il suffit qu'un nombre considérable de sites fassent des liens vers une page Web en utilisant les mêmes mots clés.

Car en plus de surveiller le contenu des pages Web, les robots de Google regardent la quantité de liens menant à un site Internet, et quels mots sont utilisés pour faire ces liens.

C'est ainsi que les mots «miserable failure» («échec lamentable») se sont retrouvés intimement liés à George Bush, et que le site Web du premier ministre Jean Charest apparaissait le premier sur Google quand on cherchait les mots «mouton insignifiant».

En janvier, Google a annoncé avoir effectué des changements à son algorithme pour éviter la manipulation de ses résultats de recherche et mettre fin aux associations gênantes.

«Nous ne prétendons pas que ce soit parfait à 100%», avait alors déclaré à Search Engine Land Matt Cutts, responsable du pourriel chez Google.

Visiblement, dans la lutte contre les robots de Google, les internautes ont encore gagné.

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