Un Britannique accusé d'avoir piraté les ordinateurs de la Nasa et du Pentagone a perdu mardi son appel pour éviter son extradition vers les États-Unis.

Un Britannique accusé d'avoir piraté les ordinateurs de la Nasa et du Pentagone a perdu mardi son appel pour éviter son extradition vers les États-Unis.

Gary McKinnon, 41 ans, poursuivi dans plusieurs États américains, a été qualifié de «plus grand pirate informatique de tous les temps» par le procureur de l'Etat américain de Virginie.

Il est accusé d'avoir, depuis sa chambre dans le nord de Londres, piraté et parfois endommagé une centaine d'ordinateurs de l'armée américaine, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa entre février 2001 et mars 2002.

Il avait ensuite été démasqué par la police britannique.

Son attaque informatique contre une base navale, peu après les attentats du 11 septembre 2001, aurait notamment rendu impossible l'utilisation de systèmes militaires d'importance vitale.

Les dégâts ont été estimés au total à 700 000 dollars US par les autorités américaines.

En juillet dernier, le ministère britannique de l'Intérieur avait autorisé son extradition vers les États-Unis, décidée par un juge deux mois plus tôt.

A l'époque, McKinnon avait affirmé regretter ses actes, et précisé qu'il n'avait pas eu d'intention criminelle.

Il avait également ajouté qu'il se sentait «abandonné» par son gouvernement.

Mardi, son avocat, Ben Cooper a affirmé qu'il entendait encore faire appel devant les Lords, la plus haute instance judiciaire du pays, un appel qui a très peu de chance d'être pris en considération.

L'avocat entend évoquer devant les Lords, a-t-il précisé, les «menaces» dont aurait été victime son client de la part de procureurs américains.

«Nous ferons certainement appel devant cette cour (les Lords) pour certifier un point de droit», a déclaré l'avocat, affirmant par ailleurs que son client souffrait de problèmes de santé.