La France prend les grands moyens pour tenter de mettre un frein à la diffusion d'images violentes sur Internet.

La France prend les grands moyens pour tenter de mettre un frein à la diffusion d'images violentes sur Internet.

En vertu d'une nouvelle loi qui entre en vigueur aujourd'hui, le «happy slapping», qui consiste à filmer un acte de violence avec un téléphone cellulaire et à le mettre sur Internet, devient illégal.

Cette pratique a débuté en Angleterre et s'est rapidement répandue chez les jeunes. Malgré son nom, les actes perpétrés sont souvent violents et commis sur des victimes choisies au hasard. Ils sont ensuite diffusés sur des sites de vidéos en ligne, comme YouTube.

Les Français qui s'y adonnent pourraient maintenant être condamnés à cinq ans de prison. La nouvelle loi rend illégal le fait de filmer des actes de violence, à moins d'être un journaliste professionnel.

Il est précisé dans la Loi sur la prévention de la délinquance qu'elle «n'est pas applicable lorsque l'enregistrement ou la diffusion résulte de l'exercice normal d'une profession ayant pour objet d'informer le public ou est réalisé afin de servir de preuve en justice».

Certains défenseurs de la liberté d'expression se sont élevés contre cette nouvelle loi, affirmant qu'elle allait décourager les simples citoyens de filmer des cas de brutalité policière.

Dans un communiqué, Reporters sans Frontières rappelle que les internautes participent maintenant activement à la création et à la diffusion de l'information.

«Reporters sans frontières considère qu'il serait choquant que ce type d'activité, qui constitue un garde-fou important contre d'éventuelles dérives du pouvoir, soit criminalisée dans un pays démocratique», écrit l'organisme.

Aussi:

Le texte de loi sur le site de l'Assemblée nationale française