Dans plusieurs pays, comme la Chine, le réseau Internet se bute au contrôle de la liberté d'expression. Le gouvernement central, qui ne tolère pas la critique, n'hésite pas à emprisonner les blogueurs qui ont le malheur de s'identifier.

Dans plusieurs pays, comme la Chine, le réseau Internet se bute au contrôle de la liberté d'expression. Le gouvernement central, qui ne tolère pas la critique, n'hésite pas à emprisonner les blogueurs qui ont le malheur de s'identifier.

Le site Wikileaks.org, un projet dont le but est apparemment de permettre la dénonciation anonyme d'abus de toutes sortes (du patron qui fait du harcèlement au ministre qui extorque des fonds publics), entend corriger cette situation.

Pour assurer aux utilisateurs un anonymat complet, le site utilise un protocole appelé «The Onion Router» (ou Tor), qui brouille les pistes à tout coup. C'est un peu comme si des milliers de personnes entassées dans une même pièce se passaient sans cesse des enveloppes. Retracer l'origine de l'une d'elles devient très compliqué, voire impossible. Le système n'est pas parfait, mais il s'améliore sans cesse. Reporter sans frontières a d'ailleurs donné son appui à ce protocole.

Pour le moment, le site Wikileaks n'est pas entièrement fonctionnel. Il faudra encore attendre quelques semaines. Entre-temps, rien n'empêche les internautes intéressés à faire leur part pour préserver l'anonymat du réseau Internet à refiler une partie de leur bande passante au service du protocole Tor.

- Wikileaks.org

- The Onion Router