Les médias et détenteurs de droits audiovisuels japonais ont jugé mercredi insuffisantes les mesures proposées par le populaire site communautaire de diffusion de vidéos américain YouTube pour lutter contre les violations de droits d'auteurs.

Les médias et détenteurs de droits audiovisuels japonais ont jugé mercredi insuffisantes les mesures proposées par le populaire site communautaire de diffusion de vidéos américain YouTube pour lutter contre les violations de droits d'auteurs.

La Société japonaise des auteurs, compositeurs et éditeurs (Jasrac) accuse les gérants de cette plateforme de partage de ne pas prendre les dispositions appropriées pour éviter la mise en ligne, par des particuliers, de vidéos protégées par les lois sur la propriété intellectuelle.

En réponse à ces récriminations, YouTube s'est dit prêt à publier une mise en garde en japonais pour signifier l'interdiction de poster des vidéos sans l'autorisation des ayants droit, a fait savoir la Jasrac, qui regroupe 23 médias et organisations parmi lesquels la radio-télévision publique NHK.

La société américaine a en outre promis de «faire des efforts» pour identifier les particuliers à l'origine de mises en ligne délictueuses et d'effacer les fichiers concernés.

«YouTube ne semble pas répondre à 100% à nos demandes», a déclaré un responsable de la Jasrac sous couvert de l'anonymat.

«Notre souhait final est que YouTube mette en place un système préliminaire, qui permette d'effacer les fichiers qui ne bénéficient pas d'autorisation avant même qu'ils soient consultables en ligne», a-t-il ajouté.

YouTube, racheté en octobre par Google, est censée ne donner à voir que des vidéos d'amateurs ou autres contenus libres de droits.

Mais plusieurs programmes de chaînes de télévision japonaises, enregistrés puis convertis au bon format, ont été postés sur YouTube sans autorisation.

Toujours selon la Jasrac, une délégation de YouTube devrait se rendre au Japon prochainement pour tenter de trouver un accord avec les médias et ayants droit locaux.