Bell et Rogers se préparent à rendre l'Internet sans fil disponible à Sherbrooke.

Bell et Rogers se préparent à rendre l'Internet sans fil disponible à Sherbrooke.

Pendant que la région de Sherbrooke tergiverse avec l'implantation de l'Internet sans fil, deux entreprises majeures en télécommunications sont en train de prendre tout le monde de vitesse avec leur projet wi-fi baptisé Inukshuk.

Bell Canada et Rogers Communications, deux concurrents dans le marché de la téléphonie traditionnelle et cellulaire, sont en train de tout mettre en place à Sherbrooke pour rendre disponible l'Internet sans fil. Les travaux sont pratiquement terminés, ce qui fait que le service d'Internet «nomade» doit être prêt pour le printemps prochain, a appris La Tribune.

«Notre réseau couvrira la grande région de Sherbrooke. D'environ Waterville jusqu'à Deauville», affirme le directeur régional de Bell, Serge Audet. «Il suffira d'être desservi par une tour de télécommunications de cellulaire. L'utilisateur devra se procurer un modem qu'il connectera directement à son ordinateur portable.»

«Il faudra avoir un abonnement Internet avec Bell (Sympatico) ou Rogers.»

Au Québec, Sherbrooke sera la première région sur la rive-sud du Saint-Laurent à être desservie de la sorte. À Granby, le projet Inukshuk devrait voir le jour à la fin de 2007, en 2008 à Drummondville, ajoute M. Audet.

Le directeur régional n'avait pas de chiffres à dévoiler, hier, mais lors du lancement de la société Inukshuk Internet Inc, en septembre 2005, les deux géants canadiens des télécommunications avaient indiqué vouloir investir plus de 200 millions $ en trois ans pour créer un réseau national de télécommunications sans fil.

Plusieurs grandes villes canadiennes, comme Montréal et Québec, sont déjà desservies.

L'Internet nomade de Bell et Rogers (propriétaires à parts égales d'Inukshuk) n'est pas tout à fait ce que le principal de l'Université Bishop's propose, car les utilisateurs devront être abonnés au service d'une des deux entreprises, souligne M. Audet.

Rappelons que Robert Poupart a lancé en mars dernier un appel aux décideurs de la communauté sherbrookoise afin qu'on mette en place un plan global d'action pour se tourner vers une économie du savoir. La première étape à réaliser le plus tôt possible était d'implanter Internet sans fil gratuit sur le territoire.

En octobre dernier, il enrichissait son idée en suggérant qu'Hydro-Sherbrooke élargisse son mandat afin d'y ajouter les nouvelles technologies de l'information, via «l'Internet Protocol» (pour IP).

M. Audet espère que le nouveau service attirera bon nombre de nouveaux clients. «Les travaux doivent être terminés pour le 31 décembre. Ensuite, il y aura des tests et des ajustements avant l'implantation définitive au printemps», commente-t-il.

«Les gens de l'extérieur, quand ils viendront à Sherbrooke, pourront avoir leur connexion sans fil, comme s'ils étaient chez eux.»

Par ailleurs, Bell vient de réaliser à Sherbrooke son projet de téléchargement à large bande de photos sur téléphone cellulaire. La nouvelle technologie fait que les images peuvent être reçues presque aussi rapidement qu'avec une connexion Internet à haute vitesse pour ordinateur conventionnel.