Près de 10 ans après qu'Amazon.com est devenue une société inscrite en Bourse, les ventes sur Internet réalisées à l'occasion des Fêtes représentent encore moins de un dixième du total et elles n'éclipseront probablement jamais le plaisir qu'ont les consommateurs à se rendre dans les centres commerciaux. Pour l'année, elles vont toutefois franchir la barre des 100 milliards US pour la première fois.

Près de 10 ans après qu'Amazon.com est devenue une société inscrite en Bourse, les ventes sur Internet réalisées à l'occasion des Fêtes représentent encore moins de un dixième du total et elles n'éclipseront probablement jamais le plaisir qu'ont les consommateurs à se rendre dans les centres commerciaux. Pour l'année, elles vont toutefois franchir la barre des 100 milliards US pour la première fois.

Prenez par exemple l'expérience d'Anne Layne, qui magasinait lundi pour sa petite-fille nouveau-née dans le magasin de jouets FAO Schwarz, à New York. «Je suis une chasseuse d'aubaines», dit cette dame de 55 ans, de Washington. «Il faut que je voie les produits, que je les touche», ajoute-t-elle.

La firme Jupiter Research, de New York, soutient pour sa part que le magasinage en ligne finira par s'établir à entre 10 et 15% des ventes annuelles au détail.

Les ventes sur le Web à l'occasion des Fêtes, soit en novembre et en décembre, grimperont de 24%, à 24,3 milliards US, cette année, selon ComScore Networks, firme de recherche de Reston, en Virginie. Par ailleurs, les ventes totales des Fêtes, à l'exclusion de celles par Internet, augmenteront de 5%, à 457,4 milliards US, estime la National Retail Federation, de Washington.

De nombreux consommateurs vont en ligne pour faire des recherches puis ils se rendent dans les magasins pour voir les produits. «Ce n'est pas tout le monde qui pense être en mesure de trouver sur le Web les jeans et les souliers qui feront l'affaire», indique Vikram Shegal, directeur de la recherche de Jupiter Research.

Les détaillants utilisent de plus en plus leur site Web pour attirer plus de gens dans les magasins, soulignent des analystes.

«Le magasinage revêt aussi un aspect social», fait observer Heather Dougherty, analyste de Nielsen-NetRatings, de New York.

Cette année, Coach Inc., premier fabricant américain de produits de luxe en cuir, permet aux clientes de voir ses sacs à main sous de multiples angles dans son site Web. L'entreprise de New York fait aussi la promotion de son tarif unique de 8,50$US pour la livraison et de sa politique de retour en magasin pour les achats réalisés sur le Net.

«Pour nous, Internet est le magasin phare de Coach que les consommateurs peuvent visiter de la maison ou du bureau», indique Lew Frankfort, PDG de Coach. «C'est un outil de marketing», ajoute-t-il.