La révolution d'Internet sans fil a changé la face des médias, et les entreprises médiatiques traditionnelles doivent modifier leur approche afin de survivre, affirme le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau.

La révolution d'Internet sans fil a changé la face des médias, et les entreprises médiatiques traditionnelles doivent modifier leur approche afin de survivre, affirme le président et chef de la direction de Quebecor, Pierre Karl Péladeau.

Les journaux et les réseaux de télévision ont été touchés le plus durement par l'immense changement technologique, a indiqué M. Péladeau hier à Montréal.

«Ces entreprises étaient dominantes il y a 20 ans, même il y a 10 ans, et à cause de cette révolution en termes de technologie, elles ont besoin de s'assurer qu'elles seront en mesure de continuer», a-t-il déclaré lors d'une entrevue accordée à la Presse canadienne, à la suite d'une allocution prononcée en présence de journalistes au congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

«Elles ont besoin de modifier leur façon de produire car, en fin de compte, elles ne peuvent pas faire ce que les autres médias font. Elles sont toujours en retard dans le processus d'annonce des nouvelles», a ajouté M. Péladeau.

Les quotidiens et les bulletins d'information du soir doivent désormais concurrencer les téléphones cellulaires permettant à leurs utilisateurs de surfer sur Internet ainsi que le Web sans fil, a indiqué M. Péladeau.

«La vaste croissance d'Internet a tout changé, a déclaré le dirigeant de Quebecor aux membres de la FPJQ. Nous devons nous adapter à ce nouveau paysage.»

Restrictions du CRTC

À cette fin, Quebecor a demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de lever certaines des restrictions imposées aux réseaux de télévision.

L'entreprise, qui contrôle le plus important réseau télévisé de langue française au Québec de même que Sun TV en Ontario, souhaite que l'organisme de réglementation fédéral supprime la restriction sur la quantité de publicités que les réseaux privés peuvent diffuser. La limite est actuellement de 12 minutes par heure.

Quebecor aimerait également que le CRTC élimine la règle interdisant toute communication entre les salles de rédaction de différents médias. «Avec l'arrivée du Web, ce qui était peut-être valide à une autre époque ne l'est plus», a avancé M. Péladeau.

Le CRTC tient une réunion à Gatineau, en Outaouais, cette semaine.