Le chef d'état-major de l'armée canadienne, le général Rick Hillier, a ordonné à tous les militaires d'obtenir l'autorisation de leur supérieur avant de transmettre quelque information que ce soit sur Internet.

Le chef d'état-major de l'armée canadienne, le général Rick Hillier, a ordonné à tous les militaires d'obtenir l'autorisation de leur supérieur avant de transmettre quelque information que ce soit sur Internet.

L'ordre, qui a été émis plus tôt ce mois-ci, souligne que les soldats - et surtout ceux qui sont déployés à l'étranger - ont récemment affiché une grande quantité d'information sur le Web, notamment par le biais de blogues, de courriels et même de vidéos de leurs missions.

L'ordre, qui a lui même été affiché sur le Web, rappelle qu'il y a un «risque inhérent à rendre disponible (ce type d'information) au grand public qui utilise Internet». Il reconnaît que les soldats ont le droit d'utiliser Internet pour communiquer avec leurs proches, tout en précisant que l'armée a «l'autorité de restreindre l'accès à Internet si cela semble nécessaire à la sécurité des opérations».

Un porte-parole de l'armée canadienne, le capitaine Mark Gough, explique que cette directive est rendue nécessaire par l'évolution de la technologie.

«Il y a cinq ans, on n'aurait jamais vu un soldat en possession d'une petite caméra à peine plus grosse qu'un paquet de cigarettes, dit-il. Mais aujourd'hui, ils en ont tous.»

Le capitaine Gough affirme même avoir vu, sur le populaire site YouTube, des vidéos montrant des soldats canadiens en plein combat.

L'ordre du général Hillier survient après que le soldat Matt Austin se soit plaint sur son blogue de la qualité de son équipement. Le soldat Austin a reçu l'ordre de retirer cet affichage, mais les responsables militaires ont été incapables de dire si l'ordre du général Hillier découle directement de cet incident.

En mai, leurs supérieurs ont interdit aux marins de la frégate NCSM Fredericton de communiquer à leurs proches les détails d'une saisie de plus de 22 tonnes de hachisch à laquelle ils venaient de participer au large des côtes de l'Afrique.

Tous les appels téléphoniques et tous les messages électroniques avaient alors été étroitement surveillés.