La justice de Sao Paulo a condamné Google Brasil à livrer dans les 15 jours, sous astreinte d'une pénalité de 23 000 dollars par jour de retard, les identités des utilisateurs de pages Internet au contenu illégal, apprend-on vendredi de source officielle.

La justice de Sao Paulo a condamné Google Brasil à livrer dans les 15 jours, sous astreinte d'une pénalité de 23 000 dollars par jour de retard, les identités des utilisateurs de pages Internet au contenu illégal, apprend-on vendredi de source officielle.

Le Ministère Public Fédéral (MPF-Parquet) a précisé que le juge José Lunardelli, avait accepté jeudi sa requête contre le fournisseur d'accès Google lui enjoignant de révéler l'identité des utilisateurs du site de rencontres et du forum Orkut qui ont été réclamées par la police de Sao Paulo.

Google a répondu de «manière insatisfaisante» à la demande de la justice et les enquêteurs n'ont pas pu identifier les utilisateurs recherchés, a précisé le Ministère Public et c'est pourquoi le juge a menacé Google d'une astreinte si les données réclamées n'étaient pas fournies.

Le Parquet de Sao Paulo réclame depuis fin août 130 millions de reals (61 millions de dollars) «pour dommage moral collectif» à Google et lui a infligé des amendes quotidiennes jusqu'à ce qu'il respecte les ordres judiciaires.

Le Ministère public fédéral de Sao Paulo reproche à Google la présence sur le site Orkut de pages qui incitent à la violence, au racisme et à la discrimination, ou qui ont un caractère pornographique ou pédophile. Il avait demandé également des sanctions, voire sa fermeture au Brésil, l'accusant d'occulter le nom des utilisateurs pratiquant ce type de délits.

Google s'était engagé en mai dernier à retirer d'Orkut les pages incriminées et à remettre à la justice brésilienne les données relatives aux utilisateurs de ces communautés. Ce qui a été fait ces jours derniers d'une manière jugée non satisfaisante le Ministère Public. Google a aussi modifié les règles d'utilisation du portail de communautés «Orkut» et en a interdit l'accès aux moins de 18 ans.

Dans la liste des pages Orkut à éliminer figurait notamment une page sur l'organisation criminelle «Premier Commando de la Capitale» (PCC) qui a déclenché, fin mai, une vague de violence faisant 180 morts.