L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a réclamé jeudi la libération d'un journaliste indépendant et blogueur américain, incarcéré début août pour avoir refusé de collaborer avec la justice.

L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a réclamé jeudi la libération d'un journaliste indépendant et blogueur américain, incarcéré début août pour avoir refusé de collaborer avec la justice.

L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a réclamé jeudi la libération d'un journaliste indépendant et blogger américain, incarcéré début août pour avoir refusé de collaborer avec la justice.

Dans un communiqué reçu par l'AFP à Los Angeles, «Reporters sans frontières réitère sa demande de libération de Josh Wolf, à l'issue de son procès en appel devant la justice fédérale».

M. Wolf, 24 ans, a été incarcéré le 1er août pour outrage à magistrat parce qu'il refusait de remettre à la justice le film d'une manifestation anti-G8. La justice réclamait cette pièce à conviction depuis février.

Le juge William Alsup, du tribunal fédéral de San Francisco (Californie, ouest), avait indiqué que le jeune homme resterait «confiné dans un endroit approprié jusqu'à ce qu'il accepte de donner le témoignage ou de fournir les informations» à la justice.

RSF a également évoqué le cas de «Lance Williams et Mark Fainaru-Wada, du quotidien San Francisco Chronicle, à qui la justice fédérale a ordonné, le 15 août dernier, de livrer leurs sources d'information dans une enquête sur une affaire de dopage, sous peine d'être également emprisonnés».

«L'affaire Josh Wolf comme l'affaire du San Francisco Chronicle ne relèvent en aucun cas de la sécurité nationale. Cet argument est utilisé abusivement dans les autres cas de litiges entre la justice fédérale et des journalistes qui refusent de livrer leurs sources ou leurs archives», selon RSF.

«Les condamnations définitives de Josh Wolf, de Lance Williams et de Mark Fainaru-Wada feraient courir un grave danger à l'indépendance de la presse garantie, entre autres, par le secret professionnel. Elles entreraient en contradiction directe avec l'article 8 de la Convention interaméricaine des droits de l'homme, à laquelle les États-Unis ont adhéré», a plaidé l'organisation.

RSF a en outre réclamé le vote d'une loi pour protéger le secret des sources aux États-Unis.

Depuis février, la justice demande à Joshua Wolf de fournir l'ensemble des images qu'il a filmées lors d'une manifestation altermondialiste le 8 juillet 2005 à San Francisco, qui s'est terminée par un affrontement entre certains militants et les forces de l'ordre.

La question de la protection des sources des journalistes constitue un sujet brûlant aux États-Unis, où une journaliste du New York Times, Judith Miller, a passé l'année dernière 85 jours en prison parce qu'elle refusait de révéler ses sources dans l'affaire Valerie Plame, agent de la CIA dont l'identité a été révélée par des responsables encore indéterminés de la Maison-Blanche.