Internet fait de plus en plus partie de la vie des Canadiens et vient modifier leur manière de magasiner, de faire des affaires et même de devenir amoureux, affirment plusieurs experts.

Internet fait de plus en plus partie de la vie des Canadiens et vient modifier leur manière de magasiner, de faire des affaires et même de devenir amoureux, affirment plusieurs experts.

Liss Jeffrey, la directrice du McLuhan Global Research Network, a précisé que ces changements se produisent beaucoup plus rapidement que ce qui était anticipé.

«Le Web s'intègre de plus en plus dans la vie de plusieurs Canadiens, et ça en surprend plusieurs qui ne s'attendaient pas à une évolution aussi rapide», a-t-elle expliqué.

Pour sa part, Mark Federman, chercheur de l'Institut ontarien des études en éducation de l'Université de Toronto, a estimé que cette tendance s'inscrit dans un cadre plus large.

«Internet et notre expérience d'internet jusqu'à présent devraient nous servir d'avertissement: tout ce que nous connaissons depuis 200 ans est sur le point d'être bouleversé.»

Une étude réalisée l'an dernier par Statistique Canada révélait que 15 millions de Canadiens avait accès à internet de leur domicile. Environ les deux tiers d'entre eux l'utilisaient tous les jours et 91 pour cent des usagers s'en servaient pour avoir accès à leurs courriels.

Les autres l'utilisaient pour s'informer, pour planifier un voyage, pour magasiner ou pour effectuer des transactions bancaires.

L'étude a par ailleurs décelé des disparités géographiques et démographiques. Ainsi, seulement 58 pour cent des habitants des petites villes canadiennes avaient utilisé le Web pendant la durée de l'étude, contre 77 pour cent dans certaines grandes villes. Cet écart pourrait être attribuable aux faits que les grands centres urbains ont une population plus jeune ainsi que des résidants mieux nantis et mieux éduqués.

De même, les gens âgés de 18 à 44 ans étaient plus de 1,5 fois plus susceptibles que leurs aînés d'utiliser internet.

Le professeur Michael Hoechsmann, de l'université McGill, croit que l'usage du Web ira en s'accentuant au fur et à mesure que la population apprendra à faire confiance à internet, notamment en ce qui a trait aux transactions bancaires et au magasinage.

Mais certaines activités, comme l'épicerie, risquent d'échapper encore longtemps au Web, puisqu'il s'agit d'une expérience du ressort du «sensible» que le monde virtuel n'arrive pas à reproduire, selon les experts.

«Le Web ne remplacera pas le magasinage traditionnel, mais il viendra le compléter», a dit Jim Okumura, de la firme torontoise J.C. Williams.