Trois jeunes Vietnamiens arrêtés en octobre dernier à Ho Chi Minh-Ville pour avoir participé à des débats politiques sur Internet ont été libérés le mois dernier, a affirmé jeudi Reporters sans frontières (RSF).

Trois jeunes Vietnamiens arrêtés en octobre dernier à Ho Chi Minh-Ville pour avoir participé à des débats politiques sur Internet ont été libérés le mois dernier, a affirmé jeudi Reporters sans frontières (RSF).

Deux frères, Truong Quoc Tuan et Truong Quoc Huy, ainsi que la fiancée de Huy, Lisa Pham, étaient en détention depuis le 19 octobre pour avoir participé à un forum de discussion sur la démocratie hébérgé sur le site Pal Talk (www.paltalk.com).

Ils avaient été accusés d'incitation à «renverser le gouvernement». Ils ont été libérés le 7 juillet, selon RSF. La police locale a affirmé à l'AFP jeudi n'avoir jamais entendu parlé d'eux.

«C'est la fin d'une affaire scandaleuse qui a vu trois jeunes internautes passer près de neuf mois en détention sans jugement,» commente RSF dans un communiqué.

«Nous appelons les autorités vietnamiennes à cesser de surveiller les forums de discussion et à libérer Pham Hong Son et Nguyen Vu Binh, les deux derniers cyberdissidents toujours emprisonnés», a ajouté l'organisation.

Son et Binh, dont les cas sont activement suivis par les chancelleries occidentales, purgent actuellement des peines respectives de cinq et sept années de détention.

Le régime vietnamien maintient la presse sous un contrôle sans faille et est régulièrement accusé par les organisations de défense des droits de l'homme d'enfermer les opposants et les critiques du pouvoir.

Une étude publiée la semaine dernière par des universités anglo-saxonnes avait établi que la censure sur internet dans le pays communiste concernait plus la politique que la pornographie, contrairement au discours officiel.

Le pays communiste «se concentre sur le filtrage des sites considérés comme menaçant le système de parti unique», affirmait l'étude conjointe des universités de Harvard, Oxford, Cambridge et Toronto.