Un groupe ayant porté plainte contre Google s'est opposé lundi au règlement à l'amiable proposé par le moteur de recherche pour compenser les dépenses engendrées par des «fraudes au clic».

Un groupe ayant porté plainte contre Google s'est opposé lundi au règlement à l'amiable proposé par le moteur de recherche pour compenser les dépenses engendrées par des «fraudes au clic».

Les 51 annonceurs représentés par la société Lane's Gifts and Collectibles, de Texarkana (Arkansas) estiment que Google n'a pas pris les précautions nécessaires pour empêcher l'abus de son système de liens publicitaires.

Ils sont intervenus alors qu'un juge de l'Arkansas examinait l'offre de règlement d'un total de 90 millions$ US proposé par Google dans cette affaire.

La «fraude au clic» consiste à utiliser un nombre anormal de fois les liens conduisant sur le site d'un client ayant payé Google pour lui amener des consommateurs. La pratique peut gonfler artificiellement le budget publicitaire du client et les rentrées de Google.

La compagnie proposait 30 millions$ US pour les frais d'avocat et 60 millions $ US de crédits de publicité sur les pages du moteur de recherche.

Les annonceurs opposés à cette solution, petits pour la plupart, critiquent le fait qu'il leur revienne la charge de prouver l'étendue du préjudice subi.

«Le règlement est un accord entre amis, entre grandes compagnies et leurs avocats», a estimé Galen Workman, du cabinet Ozdachs Consulting de San Francisco dans les documents transmis à la cour.

Google affirme traquer ces fraudes au clic, «employant des techniques et procédés hautement sophistiqués» pour «limiter l'impact que cela pourrait avoir sur les annonceurs».

Depuis 2001, les publicités ont généré 15,7 milliards de dollars de recettes pour Google et ses partenaires.

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