Un néo-nazi ayant défié l'ordonnance d'une cour lui intimant de cesser de distribuer de la propagande haineuse par Internet, a été reconnu coupable d'outrage au tribunal et condamné à neuf mois de prison, une sentence qualifiée de sévère par son avocat.

Un néo-nazi ayant défié l'ordonnance d'une cour lui intimant de cesser de distribuer de la propagande haineuse par Internet, a été reconnu coupable d'outrage au tribunal et condamné à neuf mois de prison, une sentence qualifiée de sévère par son avocat.

Dans un jugement cinglant, un juge de la Cour fédérale a indiqué que Tomasz Winnicki, de London en Ontario, avait démontré un profond mépris pour le système juridique en poursuivant sa campagne haineuse contre les Juifs et les personnes de couleur.

«Les documents distribués contenaient les mêmes calomnies et messages haineux visant les Juifs, les Noirs et les immigrants», a écrit le juge Konrad von Finckenstein dans un jugement rendu mercredi.

«Il n'a démontré aucun remord pour son outrage.»

La Cour fédérale avait émise une injonction, en octobre dernier, ordonnant à Tomasz Winnicki de cesser sa propagande haineuse sur Internet.

Le Tribunal canadien des droits de la personne avait statué en avril que Tomasz Winnicki, qui est âgé de 30 ans, avait contrevenu à la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Il avait déposé une plainte pour outrage au tribunal relativement à la violation de l'injonction, qui a été entendue le 4 juillet.

Dominic Lamb, l'avocat de Tomasz Winnicki, a indiqué qu'il pensait porter la cause en appel tout en disant que la sentence de neuf mois de prison était «très sévère».

«J'ai déjà entendu parler d'une sentence de six mois en vertu d'un outrage au tribunal, mais je ne me rappelle pas avoir pris connaissance de l'imposition d'une sentence de neuf mois», a soutenu Me Lamb.