Le quotidien britannique Financial Times va supprimer 50 emplois, soit 10% de ses effectifs, en fusionnant ses rédactions papier et Internet, a-t-on appris mercredi auprès du groupe Pearson, la société éditrice du journal.

Le quotidien britannique Financial Times va supprimer 50 emplois, soit 10% de ses effectifs, en fusionnant ses rédactions papier et Internet, a-t-on appris mercredi auprès du groupe Pearson, la société éditrice du journal.

Le projet vise à créer «la rédaction multimédia la plus intégrée au monde» et à mieux intégrer les processus de publication et de production des éditions imprimées et internet du FT, a expliqué Pearson.

«L'industrie des médias est confrontée à un gigantesque défi touchant ses structures et ses pratiques de travail, conséquence des besoins d'une évolution rapide de l'édition numérique», a déclaré Lionel Barber, directeur de la publication, aux 500 employés du journal.

«Le Financial Times doit épouser et conduire ces changements», a-t-il poursuivi.

Le quotidien va entamer une période de consultation d'une durée de 30 jours avec le syndicat national des journalistes (NUJ), afin que les suppressions d'emplois soient le moins nombreuses possible. Elles pourraient atteindre 50 personnes, a admis le groupe. Un programme de départs volontaires sera mis en oeuvre.

Le syndicat a déjà condamné cette consultation, fondée sur «un fait accompli». Les réductions d'effectifs vont nuire selon lui à la qualité du journal.

La direction du FT estime que la réforme va simplifier la fabrication des quatre éditions régionales du FT: britannique, Europe continentale, Asie et États-Unis, et augmenter la production sur Internet.

Les journalistes, éditeurs et personnels de production, devraient travailler à la fois pour les éditions imprimées et numériques. Les journalistes seront formés pour produire des articles adaptés aux différents médias tandis qu'une équipe sera spécialement chargée de produire des contenus interactifs.

Le journal revendique une diffusion de 447 000 exemplaires quotidiens et un lectorat d'environ 1,4 million de personnes dans les 140 pays où il est distribué. L'audience mensuelle de son site internet s'élève à 5,57 millions de visiteurs, selon le groupe. Ce site comptait par ailleurs 84 000 abonnés au second semestre 2005.

Le journal est l'étendard du groupe Pearson, qui compte aussi les éditions scolaires et éducatives Pearson et les éditions littéraires Penguin. La vente du journal aux pages saumon est souvent évoquée.