Le Parlement européen a dénoncé jeudi les entreprises qui collaborent au système de censure organisée sur l'Internet dans certains pays comme la Chine ou la Tunisie.

Le Parlement européen a dénoncé jeudi les entreprises qui collaborent au système de censure organisée sur l'Internet dans certains pays comme la Chine ou la Tunisie.

Dans une résolution, les eurodéputés épinglent les pays (Arabie Saoudite, Bélarus, Chine, Corée du Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives, Birmanie, Népal, Ouzbekistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Vietnam) qui peuvent être «considérés comme des ennemis de la liberté d'expression en ligne».

Ils constatent que «des entreprises comme Yahoo!, Google ou Microsoft sont d'accord pour censurer leurs services en suivant des instructions données par le gouvernement chinois et que d'autres entreprises, comme Secure Computing et Fortinet, fournissent aux gouvernements de Tunisie et de Birmanie les moyens de censurer l'Internet».

Les eurodéputés soulignent que «Cisco Systems a fourni à la police de ces pays des équipements permettant de surveiller les internautes et que Yahoo! collabore depuis plusieurs années avec le système judiciaire chinois».

Ils relèvent que le réseau cubain, «lourdement censuré», est opéré par l'entreprise Telecom Italia et que la filiale de France Télécom, Wanadoo, a récemment annoncé le lancement d'un service conjoint avec l'opérateur tunisien Planet Tunisie, «alors que le gouvernement tunisien a décidé de rendre inaccessibles tous les sites de l'opposition dans le pays».

Le Parlement européen demande aux États membres de l'UE et à la Commission européenne de s'engager, dans un code de conduite, à ne «pas participer à des activités répressives» sur l'internet et de faire dépendre les programmes d'aide de l'UE sur le développement des technologies de l'information à un accès sans entrave à l'internet.