Interpol a annoncé jeudi, dans un communiqué, que sa base de données ADN était désormais accessible par Internet pour les forces de polices membres de l'organisation internationale.

Interpol a annoncé jeudi, dans un communiqué, que sa base de données ADN était désormais accessible par Internet pour les forces de polices membres de l'organisation internationale.

Ce nouveau service, baptisé DNA Gateway, «permettra aux services de police des pays membres de soumettre des empreintes et de faire des vérifications en quelques secondes», explique l'organisation, dont le siège est à Lyon.

«Les criminels qui auront tué, volé ou violé des citoyens innocents seront maintenant plus facilement identifiés et arrêtés, car toutes les polices des pays membres sauront instantanément si un suspect qui les intéresse est également recherché dans un autre pays», a ajouté le secrétaire général d'Interpol, Ronald K. Noble.

Les échantillons d'ADN répertoriés resteront anonymes. Le pays qui aura rentré un profil en restera le propriétaire et décidera, en fonction de sa propre législation, de la façon dont un autre pays pourra y avoir accès et l'utiliser, ajoute le communiqué.

Le FBI est actuellement en train de mettre au point un système de conversion afin de rendre DNA Gateway compatible avec son propre système, appelé Combined DNA Index System (CODIS), précise Interpol.

La base de données d'Interpol, qui «ne contient pour le moment que 65 000 empreintes, venue de 37 pays membres», a déjà permis 93 identifications dans 9 pays, selon l'organisation.

Pour le moment, 43 des 184 pays membres d'Interpol disposent d'une base de données ADN. Onze autres sont en train d'en développer une.