Le groupe internet américain Google a indiqué jeudi avoir été informé des problèmes d'accès en Chine à son principal site «www.google.com», et assuré qu'il enquêtait sur le sujet.

Le groupe internet américain Google a indiqué jeudi avoir été informé des problèmes d'accès en Chine à son principal site «www.google.com», et assuré qu'il enquêtait sur le sujet.

«Nous avons eu écho des informations selon lesquelles des usagers en Chine rencontrent des problèmes pour accéder à Google.com. Nous sommes en train d'enquête sur le sujet», a écrit Google dans un communiqué.

Le groupe n'a pas donné de précisions sur l'étendue du problème ni sur ses causes présumées.

Mercredi, l'organisation Reporters sans Frontières (RSF) avait dénoncé le blocage depuis une semaine de la version internationale du moteur de recherche dans la plupart des provinces de Chine. Plusieurs essais effectués par l'AFP à Pékin semblaient confirmer le blocage du site «google.com».

«Il était prévisible que Google.com serait peu à peu mis à l'écart au profit de sa version censurée (Google.cn) au moment où celle-ci a été lancée en janvier 2006. Google vient définitivement de rejoindre le club des entreprises occidentales qui se plient à la censure du net en Chine», avait écrit RSF dans un communiqué.

La mise en service de google.cn fin janvier, avec le sceau du gouvernement chinois ayant fait enlever des liens qu'il jugeait inappropriés, avait provoqué une levée de boucliers chez les défenseurs de droits de l'homme et de la liberté d'expression.

Mais le géant californien s'est toujours défendu en affirmant qu'il ne faisait que suivre l'exemple des moteurs de recherche concurrents (Yahoo!, MSN), ayant décidé d'être accessibles par les internautes chinois quitte à s'autocensurer en supprimant certains résultats de recherche.

Selon une porte-parole jointe jeudi par l'AFP, Google n'a toutefois jamais exclu de revenir sur sa décision de se plier aux exigences de Pékin, si jamais il se trouvait incapable de pouvoir développer autant de nouveaux services que souhaité sur google.cn.

En témoignant devant le Congrès américain à la mi-février, Elliot Schrage, responsable de la communication internationale du groupe, avait indiqué que Google «pensait avoir pris une décision raisonnable» en ouvrant google.cn.

Toutefois, avait-il ajouté, «nous ne pouvons pas être sûrs que cette décision s'avérera au final être la meilleure».

«Nous surveillerons attentivement les conditions (d'exercice) en Chine, notamment les nouvelles lois ou d'autres restrictions sur nos services. Si nous en concluons que nous sommes incapable d'atteindre nos objectifs (..) nous n'hésiterons pas à reconsidérer notre approche en Chine».

Ces propos de M. Schrage tiennent encore lieu, quatre mois plus tard, de position officielle de Google sur le dossier chinois, a assuré la porte-parole jointe au siège de Mountain View en Californie (ouest).