Le jeu Second Life propose aux joueurs de créer leur monde et de choisir leur métier. Certains ont choisi de se prostituer.

Le jeu Second Life propose aux joueurs de créer leur monde et de choisir leur métier. Certains ont choisi de se prostituer.

Le jeu Second Life est un jeu de rôle multijoueurs en ligne, comme l'est le très populaire World of Warcraft. Près de 170 000 personnes font partie de cette communauté virtuelle. Les «résidents» peuvent créer leur propre monde et participer activement à son économie.

Mis sur pied il y a environ trois mois par un étudiant en philosophie, le site SL-escorts a entrepris de répertorier ceux qui exercent le métier de prostituées dans l'univers virtuel de Second Life.

L'étudiant néerlandais Jeroen DeGroot (c'est son nom de joueur) indique sur son site le tarif demandé par les prostituées et demande aux joueurs de leur assigner une cote.

Dans Second Life, les prostituées peuvent être payées en dollars Linden. Cette monnaie, créée par l'éditeur du jeu Linden Lab, peut être convertie en dollars américains, selon un taux qui fluctue.

Pour des tarifs variant entre 500 à 1000 dollars Linden la demi-heure (environ 3,50$ US), les personnages virtuels peuvent obtenir des services sexuels, tout aussi virtuels. Les deux personnes communiquent par messagerie instantanée.

Bref, le sexe est un marché dans le monde de Second Life. Linden Lab a déjà affirmé que l'économie du jeu en ligne générait environ 500 000 dollars américains par semaine.

Interrogé par Le Monde, l'éditeur Linden Lab a dit être au courant de la prostitution virtuelle dans son jeu, qu'il décrit comme un «environnement ludique pour joueurs de plus de 18 ans».

Ce n'est pas la première fois que le jeu Second Life se retrouve sous les projecteurs en raison des pratiques de certains de ses joueurs. Le site CNet rapportait en avril dernier que des joueurs se livraient à des jeux virtuels dans lesquels l'un d'eux tenait le rôle d'un enfant.

Avec Le Monde