Les annonceurs publicitaires ont été beaucoup plus nombreux en France à communiquer sur Internet en 2005, générant 1,134 milliard d'euros* de recettes, en hausse de 73,9% sur un an, selon un bilan publié vendredi par l'Interactive Advertising Bureau (IAB) et TNS Media Intelligence.

Les annonceurs publicitaires ont été beaucoup plus nombreux en France à communiquer sur Internet en 2005, générant 1,134 milliard d'euros* de recettes, en hausse de 73,9% sur un an, selon un bilan publié vendredi par l'Interactive Advertising Bureau (IAB) et TNS Media Intelligence.

Comme les années précédentes, Internet est le support publicitaire qui enregistre la plus forte croissance en investissements, s'intégrant désormais parfaitement aux stratégies des annonceurs, enfin familiarisés avec ce média.

Ils ont été 1 399 en France à communiquer en ligne en 2005, contre 1 076 en 2004 et 893 en 2003.

«Internet est en train de rentrer réellement dans les plans média et n'est plus considéré comme un canal à part: on l'a constaté en 2005 et ça se poursuivra en 2006», a expliqué à l'AFP Jérôme de Labriffe, président de la section française de l'IAB, qui regroupe 70 sociétés de communication en ligne.

Selon ce bilan, les secteurs qui ont le plus investi en publicité sur Internet ont été les télécoms, les voyages et les services. Ceux qui restent en retard sont l'industrie, l'agriculture et l'ameublement.

Encore hésitants à se lancer en ligne en 2004, les secteurs de la grande consommation ont accéléré le mouvement en 2005 et «intègrent enfin Internet dans leurs plans médias», représentant 5,8% des budgets Internet, selon le rapport.

«Cet engagement est un signal fondamental pour le marché, la grande consommation étant la principale puissance financière en terme d'investissements publicitaires», précisent IAB et TNS.

«La grand consommation, en France, draine le marché de la publicité, elle a un rôle moteur», note aussi M. de Labriffre, ajoutant: «si on les voit arriver sur un média, on peut être sûr que les autres annonceurs vont suivre».

Dans ce secteur, les entreprises spécialisées dans la toilette et la beauté, l'alimentation et les boissons sont celles qui ont le plus investi sur Internet, la dernière catégorie multipliant par six ses investissements de publicité en ligne.

Plus généralement, le premier annonceur sur Internet en France reste eBay, avec 67 millions d'euros investis (2,3 fois plus qu'en 2004), suivi de Switch Voyages (54 millions) puis la SNCF (49 millions).

«Les voyagistes sont très bien représentés sur Internet, notamment parce qu'ils s'y sont mis très tôt», remarque M. de Labriffe.

Même s'il reste minoritaire par rapport aux autres supports média (5,9% de part de marché), Internet attire une plus grande diversité d'annonceurs que la télévision, ce qui s'explique notamment par les différences de coûts, pour les annonceurs, entre les deux supports.

Selon M. de Labriffe, «il n'y aura pas de concurrence entre ces différents médias, au contraire cela va développer les budgets de communication car on aura deux types de communication complémentaires: par exemple, la télévision va véhiculer la valeur d'une marque, avec une communication passive, tandis qu'Internet va présenter le produit, l'expliciter, avec plus d'interactivité».

Ce bilan annuel, qui n'intègre pas les recettes générées par les liens sponsorisés, se base sur les déclarations de 24 des 30 régies publicitaires françaises.

* un euro = 1,3702$ CAN