Une petite entreprise espagnole de télécommunications sans fil a réussi à attirer l'attention des géants de l'Internet que sont Google et Skype pour poursuivre le développement de son réseau d'accès à Internet sans fil.

Une petite entreprise espagnole de télécommunications sans fil a réussi à attirer l'attention des géants de l'Internet que sont Google et Skype pour poursuivre le développement de son réseau d'accès à Internet sans fil.

Google et Skype, de même que deux sociétés à capital de risque, ont investi 18 millions d'euros (24,7 millions de dollars canadiens) dans Fon, une petite compagnie basée à Madrid.

L'entreprise propose aux gens de devenir membre et de partager leur connexion Internet avec d'autres membres, appelés les Foneros.

Trois types de membres existent. Les «Linus», dont le nom est inspiré du fondateur de Linux, Linus Torvalds. Ceux-ci s'engagent à partager gratuitement leur connexion Internet. Ils bénéficient en revanche d'une connexion gratuite, partout où le réseau de Fon existe.

Les «Bills», pour le fondateur de Microsoft, Bill Gates, sont des membres qui désirent tirer des revenus de leur point d'accès Internet. «Ils sont commerçants, artisans, restaurateurs, entrepreneurs», lit-on sur le site Internet de Fon. Les Bills font du profit: ils tirent la moitié des revenus générés par les abonnements des «Aliens».

Cette dernière catégorie de membre doit payer pour les services qu'elle reçoit de Fon. L'entreprise a fixé les prix à 35 euros par mois.

Le réseau n'est entré en service qu'en novembre dernier, mais il compterait déjà 3000 membres de catégorie «Linus».

«Le premier objectif de FON est de devenir le plus grand réseau de hotspots dans le monde d'ici la fin de l'année 2006. Actuellement, les plus grands réseaux de hotspots dans le monde sont dotés d'environ 30 000 points d'accès», écrit dans son blogue Martin Varsavsky, le fondateur de Fon.

Celui-ci affirme qu'il ne faut que de deux à quatre Foneros par pâté de maisons pour donner à une ville un bon accès sans fil.

Quant aux fournisseurs d'accès Internet, qui pourraient voir d'un mauvais œil l'arrivée d'Internet gratuit à grande échelle, Martin Varsavsky assure qu'il va travailler avec eux.

«Il est important de préciser que nous sommes très respectueux de leur travail, nous ne sommes pas là pour ouvrir un réseau complètement libre. Nous voulons seulement apporter un service à leurs clients, qui pourront, grâce à nous, bénéficier d'un accès wi-fi partout dans le monde», disait-il au Journal du Net il y a quelques jours.

Selon l'instigateur du projet Fon, le problème avec les réseaux sans fil actuels est que «tout le monde veut bénéficier d'un accès gratuit, mais personne ne veut le donner». Fon demande toutefois aux utilisateurs de fournir un accès pour en obtenir un gratuitement.