La justice hongkongaise a ordonné jeudi à des portails internet de dévoiler des informations personnelles concernant des utilisateurs accusés de téléchargement illégal.

La justice hongkongaise a ordonné jeudi à des portails internet de dévoiler des informations personnelles concernant des utilisateurs accusés de téléchargement illégal.

La Haute Cour a ordonné à quatre portails de lever le secret sur 22 personnes recherchées par sept compagnies de disques, dont des filiales des géants Sony et Warner, pour téléchargement illégal présumé de plus de 300 dossiers chacun, a-t-on précisé de sources judiciaires.

Ce jugement est un «message fort» destiné à dire aux pirates qu'ils «ne pourront plus rester anonymes», a déclaré Ricky Fung, directeur général à Hong Kong de la Fédération internationale des industries phonographiques (IFPI).

Le responsable a rejeté les accusations selon lesquelles ce jugement limiterait la liberté sur la Toile et a promis de se servir de la décision pour poursuivre les pirates.

«C'est une question de vie ou de mort. Nous sommes déterminés à lutter pour notre survie», a-t-il ajouté.

La justice hongkongaise avait déjà lancé en novembre une sévère mise en garde contre le téléchargement illégal sur l'internet, en infligeant, pour la première fois au monde, une condamnation à de la prison ferme à un pirate utilisant le réseau de partage BitTorrent (BT).

Le logiciel BT est populaire parmi les pirates de la Toile car il permet de télécharger à partir de sources multiples, qui chacune ne fournit qu'une petite partie d'un ensemble. Cela permet des téléchargements rapides et faciles.

L'IFPI estime que le téléchargement illégal ou les copies clandestines de CD sont responsables d'une chute de 63% du chiffre d'affaires de l'industrie musicale durant la dernière décennie.