L'environnement de radiolibre.ca se révèle très convivial. Rien de plus simple que de s'y inscrire pour bénéficier d'un mois d'essai gratuit. Une fois enregistré, on choisit l'un ou l'autre des 16 profils de base et on peut commencer le voyage musical. Histoire de ne pas mêler les cartes, j'en ai sélectionné un seul: rock alternatif.

L'environnement de radiolibre.ca se révèle très convivial. Rien de plus simple que de s'y inscrire pour bénéficier d'un mois d'essai gratuit. Une fois enregistré, on choisit l'un ou l'autre des 16 profils de base et on peut commencer le voyage musical. Histoire de ne pas mêler les cartes, j'en ai sélectionné un seul: rock alternatif.

Surprise, radiolibre.ca me fait entendre Bay qui flirte trop avec le country rock à mon goût. En un peu moins de deux heures, j'ai eu droit à Ocean Colour Scene, Meat Beat Manifesto, The Killers, Death Cab For Cutie, qui me conviennent un peu, mais aussi à des trucs flirtant un peu trop avec le country, du métal et à des résidus de pop des années 80 (Wang Chung).

J'ai rarement accordé une note plus élevée que deux aux chansons proposées, espérant inciter radiolibre.ca à réorienter son tir, à me faire des propositions différentes. En vain. Je suis resté pris dans un rock assez formaté (Lefty) ou frôlant l'alternatif contemporain pour adultes (David Gray). Inconvénient majeur, il n'est pas possible de sauter une chanson qui nous tape sur les nerfs. Il faut prendre son mal en patience lorsqu'on tombe sur une version live de Gimme Some Lovin', de Traffic, qui dure neuf minutes et des poussières et qui n'a rien à voir avec du rock alternatif.

Côté avantages, radiolibre.ca possède un catalogue de chansons francophones (mieux vaut augmenter le pourcentage de contenu francophone désiré dans son profil d'auditeur pour être sûr d'en entendre). Il faut aussi admettre que l'essentiel de ce qui m'a été proposé ne tourne pas sur les ondes conventionnelles.

La proposition serait toutefois autrement plus alléchante si le site parvenait à circonscrire plus rapidement le profil musical de l'auditeur. Sinon, on a vite le sentiment de subir une programmation qui est pourtant censée s'adapter à nos goûts.

PANDORA.COM: L'INTRIGANTE BOÎTE À MUSIQUE

Disons-le d'entrée de jeu: il faut tricher pour accéder à Pandora. Le service n'est, en théorie, offert qu'aux résidents des États-Unis. Une fois qu'on a trouvé la clé- un code postal américain-, on ouvre cependant une intéressante boîte à musique. Il suffit d'inscrire le nom d'un ou plusieurs artistes qu'on apprécie et de se laisser guider.

Mon point de départ: Interpol. Après Slow Hands, extraite du dernier album du groupe que j'ai proposé, Pandora m'a fait entendre une chanson de Sonic Youth. Fort bien. Puis un groupe appelé 38 Special, que je n'ai pas apprécié. Pandora s'est excusé et m'a promis de ne plus recommencer. Grand merci.

De fil en aiguille, j'ai pu entendre Soundtrack Of Your Lives, Radiohead, Björk, Lifehouse et des trucs intéressants de groupes qui m'étaient inconnus comme Cane 141 ou Statistics. Autre exemple, en partant de 2000 Light Years From Home des Rolling Stones, on m'a proposé Black And Blue Again de... Dave Gahan! Et ça collait parfaitement. On se sent très vite compris sur Pandora, même si des dérapages surviennent (je n'ai toujours pas compris pourquoi on m'a fait entendre du Britney Spears). Plus on donne d'exemples de ce qu'on aime, plus les propositions visent dans le mille.

L'envers de la médaille, c'est que la formule peut encourager l'auditeur à se complaire dans un type de chansons assez précis. Une autre manière de formater la radio, bien que ce soit par choix. Autre inconvénient, on aimerait bien savoir de quels albums sont tirées les chansons qu'on écoute. Pandora permet de sauter les chansons qu'on trouve irritantes... jusqu'à un maximum de 10 par heure. Inconvénient majeur, le catalogue est totalement anglo-saxon. Il faut donc oublier le concept de diversité culturelle lorsqu'on ouvre cette intrigante boîte à musique.