Lycos a du flair... Observant le développement rapide du commerce en ligne entre particuliers (consumer-to-consumer ou C2C), le portail annonce le lancement de ses forfaits de commerce électronique. Destinés aux internautes ou aux petites entreprises qui souhaitent ouvrir une boutique en ligne, ces forfaits permettent de réaliser simplement une vitrine et surtout de la gérer.

Lycos a du flair... Observant le développement rapide du commerce en ligne entre particuliers (consumer-to-consumer ou C2C), le portail annonce le lancement de ses forfaits de commerce électronique. Destinés aux internautes ou aux petites entreprises qui souhaitent ouvrir une boutique en ligne, ces forfaits permettent de réaliser simplement une vitrine et surtout de la gérer.

Il s'agit en fait d'une suite logicielle comprenant des templates de présentation modulables et des outils de backoffice: nom de domaine (monentreprise.com), comptes ftp, base de données, système de paiement en ligne (WorldPay), gestion des stocks...

«On souhaite proposer aux particuliers et aux petites entreprises, une plate-forme de commerce professionnel, mais très simple à déployer et à utiliser», nous explique Nicolas Morel, responsable produits Lycos Hébergement.

Et de poursuivre. «Nous voulons accompagner le développement rapide du C2C et offrir à cette population une alternative à eBay».

Voilà donc l'ennemi. Lycos tient à détrôner le leader de l'enchère en ligne avec une solution permettant de mieux présenter et gérer les produits à vendre. D'un autre côté, l'utilisation d'eBay permet d'accéder à une large audience. Ce qui n'est pas le cas d'un site isolé.

Mais Lycos a trouvé la solution en s'alliant avec son ennemi. Ainsi, un accord avec le géant du net (mais aussi avec Kelkoo par exemple)permet de faire venir les internautes depuis une page eBay vers le site Lycos.

Par ailleurs, Lycos offre un bon cadeau de 50 euros à utiliser avec Google AdWord afin de faire de la pub en ligne.

Si le positionnement de ce produit semble pertinent, il pose néanmoins un problème réglementaire. En effet, de plus en plus de particuliers vendent sur Internet et certains en font même une activité régulière. Sans pour autant être commerçant et donc payer impôts et taxes.

Tout récemment, un internaute alsacien a été condamné à 1 500 euros d'amende pour «travail dissimulé et non-tenue d'un registre par un revendeur d'objets mobiliers». L'homme avait en effet écoulé près de 500 objets sur eBay en un an.

La frontière entre vendeur occasionnel et vendeur professionnel est difficile à déterminer. Mais les autorités semblent se pencher de plus en plus sur le cas de ces internautes qui gagnent leur vie grâce à des sites comme eBay.

Les packs de Lycos ne vont-ils pas amplifier cette tendance ? Comment contrôler ce qui sera vendu dans les boutiques virtuelles développées avec l'outil du portail ?

«Nous faisons en sorte que nos clients entrent dans une démarche professionnelle», souligne Nicolas Morel. «On informe les utilisateurs des procédures pour s'inscrire dans les Chambres de commerce par exemple. D'un autre côté, nous effectuons différents contrôles, notamment en ce qui concerne le nombre d'objets vendus par mois. Si on relève un comportement professionnel de la part d'un particulier, on négocie avec lui».

Reste à savoir si les abus ne seront pas trop nombreux... En tout cas, les objectifs de Lycos sont ambitieux. «Le France présente le meilleur taux de croissance de l'e-commerce en Europe. Dans le secteur du micro-commerce, nous sommes les premiers à proposer une telle solution et nous visons naturellement le leadership du marché», explique Nicolas Morel.