Chacune des parties devrait profiter grandement d'une alliance dans Internet.

Chacune des parties devrait profiter grandement d'une alliance dans Internet.

AOL devrait préférer Google à Microsoft comme partenaire stratégique car le réseau d'annonceurs publicitaires du moteur de recherche le plus populaire d'Internet lui offre de meilleures occasions financières.

«On ne sait pas clairement ce que AOL et Google vont faire ensemble, mais il est difficile de voir quoi que ce soit de négatif dans cette transaction», résume Lauren Rich Fine, de la banque d'affaires Merrill Lynch.

Time Warner, à la recherche d'un partenaire pour dynamiser sa division Internet AOL, mène actuellement des «négociations exclusives avec Google», a-t-on appris vendredi dernier de source proche du dossier. Microsoft, qui convoitait aussi AOL depuis plusieurs mois, se retrouve sur la touche.

D'après des informations de presse que les intéressés refusent de commenter, Google est prêt à payer 1 milliard de dollars pour prendre 5% du capital d'AOL, prolongeant au passage pour cinq ans supplémentaires un partenariat déjà en vigueur.

AOL, en utilisant la technologie de recherche de Google sur son portail, fournit déjà au groupe californien une petite part de son chiffre d'affaires (2% environ, d'après la banque Citigroup qui exclut la part de revenus due par Google aux sites partenaires).

L'idée serait d'approfondir ce partenariat commercial en permettant au portail AOL de devenir une des destinations privilégiées dans les résultats d'une recherche sur Google.

Certes, a relevé Joe Wilcox, du cabinet Jupiter Research, cela «semble contredire le principe de neutralité» de Google, voulant qu'il ne redirige pas le trafic vers d'autres sites (sauf ceux de clients qui paient pour bien figurer dans une recherche). Mais les contreparties apparaissent non négligeables.

AOL est leader aux États-Unis dans la messagerie instantanée avec son Instant Messenger (IM) et de tels outils de communication pourraient être utilisés par Google pour atteindre de nouveaux publics susceptibles de lancer des recherches en ligne, a ajouté Mme Rich Fine.

«Les compensations positives sont que Google semble s'être protégé d'une offre concurrente émanant de Microsoft, afin de maintenir son avantage dans le secteur» de la recherche commanditée, a souligné Mark Mahaney, de Citigroup.