Il y a un peu plus d'un an était lancé un site qui allait créer une petite révolution dans l'Internet. Une idée toute simple qui allait devenir un véritable phénomène attirant des centaines de milliers de personnes par jour sur un site Internet.

Il y a un peu plus d'un an était lancé un site qui allait créer une petite révolution dans l'Internet. Une idée toute simple qui allait devenir un véritable phénomène attirant des centaines de milliers de personnes par jour sur un site Internet.

Vous n'avez jamais entendu parler de Digg.com? Ça ne devrait tarder.

C'est l'Américain Kevin Rose, ex-animateur d'une populaire émission de télévision sur les nouvelles technologies sur les ondes de TechTV, qui a eu l'idée: pourquoi ne pas laisser les internautes qui visitent un site voter pour les nouvelles qu'ils préfèrent et ainsi décider du contenu?

Digg.com venait de naître dans la tête du jeune homme de 28 ans. Le fonctionnement du site est simple: une fois enregistrés, les utilisateurs peuvent soumettre des articles qui les intéressent, en fournissant le lien vers un autre site et une brève description.

Les utilisateurs votent pour une histoire s'ils considèrent qu'elle est digne d'être lue par les autres internautes. Les nouvelles qui recueillent le plus de vote se retrouvent sur la première page du site. Pour l'instant, Digg.com se concentre sur les nouvelles techno et la science.

Jay Adelson est maintenant PDG du site Web. L'ami et «mentor d'affaires» de Kevin Rose affirme qu'il n'aurait jamais pu deviner que Digg.com allait recevoir autant d'attention, quand ce n'était encore qu'une idée dont les deux amis discutaient en 2004.

«Quand nous avons commencé, nous expérimentions un concept de démocratisation du Web. Nous espérions que ça allait fonctionner. Mais nous avons été pris par surprise quant à la vitesse à laquelle le site est devenu populaire», explique le PDG de Digg depuis Los Angeles.

La renommée de Kevin Rose dans le monde des geek y était pour beaucoup. Puis, rapidement, le bouche à oreille a fait son effet.

Aujourd'hui, un demi million de personnes visitent digg.com quotidiennement. La popularité du site a attiré des investisseurs en capital risque comme le fondateur de Netscape, Marc L. Andreessen et le fondateur de eBay, Pierre Omidyar. Ils ont récemment versé 2,8 millions de dollars à la compagnie.

Avec cet argent, Digg entend étendre ses activités. «Nous aimerions avoir toutes les sections d'un journal disponibles sur le site», confirme Jay Adelson.

Les sites Internet de journaux doivent-ils se sentir menacés par Digg? «J'espère au contraire qu'ils seront enthousiastes, dit Jay Adelson. Plusieurs médias nous ont dit que Digg leur a amené beaucoup de trafic, à cause de la méthodologie qui permet aux utilisateurs d'être redirigés vers un autre site. De plus, en donnant aux utilisateurs le droit de vote, ça permet de mettre en relief des histoires qui seraient peut-être passées sous silence dans les médias traditionnels.»

Un concept qui gagne du terrain

Vrai qu'avec 80 000 utilisateurs enregistrés qui fouillent le Web à la recherche d'histoires intéressantes, le contenu est souvent inédit et les nouvelles y sont rapidement disponibles. digg reçoit quotidiennement environ 1200 nouvelles qui émanent du vaste Web.

Les clones de Digg ont déjà commencé à pousser sur le Web. «Nous avons vu des sites qui essayaient de nous copier subtilement. Mais nous en avons vu pour lesquels c'était vraiment évident, dit Jay Adelson en riant. Pour moi, c'est un signe que ce que nous faisons est bien.»

Et au cours de la prochaine année, Digg souhaite en faire davantage, et mieux. Les dix employés de digg devraient avoir du pain sur la planche.

«Nous voulons étendre nos activités dans toutes les langues. En 2006, nous voulons développer notre système en anglais avec plusieurs sujets, comme la politique. Peu après, nous allons nous concentrer sur d'autres langues, possiblement en 2006», affirme le PDG de Digg.

Impossible de savoir combien vaut aujourd'hui digg.com. «Je pense que Digg n'a pas de prix», dit Jay Adelson en riant quand on lui pose la question. «Nous avons été approchés par plusieurs compagnies intéressées à nous acheter. Mais nous n'avons aucune intention de vendre la companie.»

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