On connaît les dépendances à la drogue, à l'alcool, au jeu, mais plusieurs experts américains se penchent maintenant sur la dépendance au Web.

On connaît les dépendances à la drogue, à l'alcool, au jeu, mais plusieurs experts américains se penchent maintenant sur la dépendance au Web.

Selon ce que rapporte ce matin le New York Times, les spécialistes estiment qu'entre 6 et 10% des 189 millions d'internautes américains ont développé une dépendance à Internet.

C'est dans la ville où se trouve le siège social de Microsoft, Redmond, qu'Hilarie Cash a ouvert sa clinique de dépendance à Internet et aux ordinateurs.

Ses patients, qu'elle appelle des onlineaholics, sont, dit-elle, des gens qui au départ souffrent d'autres problèmes, notamment de dépression et d'anxiété.

Elle affirme avoir traité des gens suicidaires, qui avaient perdu leur emploi et détruit leur mariage en raison de leur utilisation abusive d'Internet.

Mike est l'une des personnes traitées par le docteur Cash. L'homme de 34 ans présente 13 des 15 symptômes utilisés pour diagnostiquer une dépendance à l'Internet: il ment sur le temps qu'il passe en ligne, il a des périodes de besoin intense de naviguer sur le Net, il a moins d'activités sociales qu'avant, il ressent des douleurs au dos, il a engraissé, etc.

En Illinois, un hôpital admet des patients pour traiter leur dépendance à Internet. Les patients présenteraient les mêmes symptômes que les gens en cure de désintoxication. Sueurs, paranoïa et anxiété sont au rendez-vous lors du sevrage.

Malgré la multiplication des spécialistes qui se penchent sur le cas de la cyberdépendance, le phénomène n'est pas reconnu en psychologie et suscite encore des discussions.

Des spécialistes estiment que la dépendance à Internet est moins pire que celle à la télévision, et que les gens qui présentent ce problème le règlent souvent d'eux-mêmes, en diminuant leur temps passé sur le Web.