Une équipe de recherche de l'Université de Montréal s'intéresse aux yeux des internautes. Les chercheurs croient que les yeux sont le reflet…de l'intérêt pour une page Web!

Une équipe de recherche de l'Université de Montréal s'intéresse aux yeux des internautes. Les chercheurs croient que les yeux sont le reflet…de l'intérêt pour une page Web!

Le Centre de recherche interdisciplinaire sur les technologies émergentes a acquis un appareil de suivi oculaire, qui enregistre la position du regard quand une personne lit un site Web.

«L'appareil Eye Tracking est en fait une caméra qui regarde l'œil de la personne qui navigue sur Internet, explique la professseure Aude Dufresne. On peut voir la différence entre la pupille et le reste de l'œil. Ça donne une image assez intéressante.»

Cette technologie permettra aux chercheurs de l'Université de Montréal de savoir ce que l'internaute fait quand il lit un site Web.

«Les administrateurs de sites Web savent souvent où les internautes ont cliqué, mais ne savent pas avec précision ce qui a intéressé les gens, explique Aude Dufresne. Par exemple, on sait que la personne a passé 15 minutes sur telle page. Mais elle était peut-être partie se chercher un café!»

La caméra utilisée pour suivre les mouvements oculaires des internautes dira avec précision aux chercheurs ce que la personne a fait. A-t-elle seulement balayé la page, ou s'est-elle arrêté quelques instants pour lire un texte? A-t-elle regardé la publicité placée dans le coin droit de la page? Si oui, combien de temps?

«Les sites Internet sont de plus en plus interactifs, dit Aude Dufresne. En se basant sur le eye tracking on pourra insérer dans un site Web un élément qui va l'accrocher les internautes qui naviguent vite, un peu comme un vendeur accroche un client dans un magasin!»

La technique devrait susciter un vif intérêt de la part des publicitaires, qui pourront notamment mieux évaluer leurs stratégies sur Internet. Les concepteurs pourront quant à eux modifier leurs sites en fonction de l'attention des lecteurs.

Mais Aude Dufresne et son équipe y voient d'autres applications. «On s'intéresse notamment à la façon dont les gens apprennent et aux différents styles d'apprentissage.»