Les jeunes qui surfent sur le Web sont confrontés à la publicité et à la pornographie, tellement qu'ils expriment leur ras-le-bol dans une étude menée par le Réseau Éducation-Médias.

Les jeunes qui surfent sur le Web sont confrontés à la publicité et à la pornographie, tellement qu'ils expriment leur ras-le-bol dans une étude menée par le Réseau Éducation-Médias.

Si l'organisme se dit encouragé par l'implication des parents dans les «fréquentations» Web de leurs enfants, on déplore l'omniprésence de sites commerciaux pour adolescents.

«Tous les sites les plus populaires auprès des jeunes sont commerciaux, dit Louiselle Roy, directrice des programmes français au Réseau Éducation-Médias. Même ceux qui n'ont pas l'air de l'être au premier coup d'œil. Ils regorgent de publicité, de concours.»

Et plus ils sont jeunes, moins les internautes ont conscience qu'ils fréquentent des sites truffés de publicité.

«On a demandé (…) s'ils considéraient que ces sites étaient essentiellement des sites de publicité ou de jeux, peut-on lire dans l'étude. Environ les trois quarts considèrent qu'il s'agit «simplement de sites de jeux», mais la conscience de leur fonction publicitaire augmente avec l'âge. En 4e année, 18 pour cent de ceux qui fréquentent ces sites considèrent qu'il s'agit «essentiellement de sites publicitaires» contre 31 pour cent en secondaire cinq.»

Quand on leur demande de parler de leurs expériences négatives sur le Web, plusieurs jeunes ciblent les fenêtres publicitaires qui s'ouvrent automatiquement (pop-up).

La pornographie dérange aussi les internautes. Tellement qu'une majorité croit que les gens plus jeunes qu'eux devraient en être protégés.

«Les jeunes sont fatiguées de voir des sites porno, dit Louiselle Roy. Parfois ils y vont eux-mêmes, mais souvent ce sont ces sites qui viennent à eux.»

Les témoignages recueillis dans le cadre de l'étude parlent d'eux-mêmes. «Je cherchais des images de souliers quand je suis tombé sur des images XXX», peut-on lire. «L'autre jour, je regardais une photo de hamster à l'écran; lorsque j'ai cliqué dessus, une toute autre image révélatrice est apparue.»

Au Réseau Éducation-Médias, Louiselle Roy appelle à la responsabilisation collective.

«Tout le monde doit être responsable. Les parents doivent en parler davantage avec leurs enfants, les gouvernements doivent mettre sur pied des programmes de sensibilisation et l'industrie doit s'auto-réglementer.»