L'application gratuite AmpMe, lancée en septembre dernier par le dragon Martin-Luc Archambault et qui permet de transformer plusieurs téléphones mobiles en chaîne stéréo synchronisée, aura un nouveau souffle à partir d'aujourd'hui. Limitée à l'origine au service SoundCloud, AmpMe pourra dorénavant diffuser de la musique à partir de Songza et des bibliothèques musicales locales.

«On avait commencé par SoundCloud parce que c'était gratuit et accessible et que, techniquement, c'était plus facile à utiliser comme source que la musique locale d'un téléphone, explique M. Archambault. On voulait tester le concept, et on s'est affairés depuis deux mois à l'améliorer. Aujourd'hui, c'est prêt.»

Cette idée audacieuse, le PDG et fondateur d'AmpMe l'a eue au cours d'une soirée chez une amie qui n'avait pas de chaîne stéréo. Le groupe était condamné à n'écouter que la musique diffusée par un téléphone, alors que tous avaient littéralement un haut-parleur dans leur poche, leur propre téléphone intelligent.

Un enthousiasme inédit

AmpMe permet de synchroniser une pièce musicale diffusée sur plusieurs téléphones, sans décalage perceptible, une petite prouesse technologique qui a demandé près d'une année d'expérimentation. Et le succès est au rendez-vous, assure M. Archambault sans divulguer le nombre exact de téléchargements. «Les gens sont super contents, dit-il. On a eu des centaines de milliers de téléchargements et, en termes d'utilisation et de buzz, c'est le mieux que j'ai eu jusqu'à maintenant dans ma carrière d'entrepreneur.»

Comme cette application s'utilise par définition en groupe, il estime qu'elle est conçue pour devenir virale. Il en a d'ailleurs eu un aperçu le mois dernier, quand le célèbre blogueur techno Robert Scoble a présenté une vidéo décrivant le fonctionnement d'AmpMesur sa page Facebook. «On a eu 3,5 millions de visionnements», indique M. Archambault.

L'application a par ailleurs un succès international inattendu, probablement en raison de certaines habitudes culturelles qu'on connaît peu au Québec. «Comme au Brésil, où les jeunes écoutent de la musique directement sur leur téléphone.»