La startup américaine Uber, dont l'application met en relation des utilisateurs de téléphones intelligents avec des chauffeurs, est en discussion avec de potentiels investisseurs pour un investissement qui pourrait la valoriser à plus de 12 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal.

Uber cherche à lever environ 500 millions de dollars auprès de fonds spéculatifs ou d'investissement, ont indiqué des sources proches du dossier au quotidien. L'objectif est d'essayer d'arriver à un accord d'ici fin juin.

Uber, contactée par l'AFP, n'a pas répondu dans l'immédiat.

La startup avait été créée en 2009 à San Francisco et a depuis étendu son application pour téléphone intelligent, qui permet de commander un véhicule se trouvant à proximité (taxi, service de limousine ou voiture de particulier), à plus de 70 villes dans 36 pays. La société se finance en encaissant une commission sur le prix de la course.

Uber s'attaque au secteur très réglementé des taxis, et s'est de fait retrouvée au coeur de plusieurs polémiques.

À New York par exemple, la commission des taxis s'était opposée à leur utilisation de l'application d'Uber à cause notamment de son système de tarification, qui ne correspond pas au prix fixé par le compteur obligatoire dans ces véhicules.

En Europe, c'est le service de covoiturage urbain avec des voitures de particuliers qui fait polémique. Des recours ont été déposés dans plusieurs pays, et Uber personnifie la concurrence «déloyale» des voitures de tourisme avec chauffeur pour les fédérations de taxi, qui ont appelé à une journée de manifestation dans plusieurs capitales européennes le 11 juin.