Lors de la première journée d'opération des voitures autonomes d'Uber à San Francisco, mercredi, l'une d'entre elles a brûlé un feu rouge.

La Californie a ensuite sommé Uber de mettre un terme à son expérience de voitures sans chauffeur en raison d'un défaut d'autorisation légale et de craintes pour la sécurité.

«Il est illégal pour l'entreprise de faire rouler des véhicules sans chauffeur sur des routes publiques tant qu'elle n'a pas reçu le permis (adéquat, NDLR)», a assuré un responsable du Département des véhicules à moteur (DMV) de Californie, Brian Soublet, dans une lettre adressée à Uber.

Dans chaque modèle, des Volvo XC90, un ingénieur se retrouve au volant et peut corriger les erreurs que pourrait commettre l'automobile. Uber a d'ailleurs réagi en affirmant que le passage au feu rouge est une erreur humaine et non matérielle et que le «conducteur» fautif a été suspendu. 

Les images de la Volvo faisant fi du feu rouge ont été captées, ironiquement, par une caméra installée sur le tableau de bord d'un taxi traditionnel qui la suivait.

Uber avait fièrement annoncé mercredi le lancement de ses voitures autonomes. «Dès aujourd'hui [mercredi], les clients qui demanderont un UberX à San Francisco embarqueront dans un Uber autonome s'il y en a un de libre. Élargir notre projet-pilote nous permettra de continuer à améliorer notre technologie dans des conditions réelles d'utilisation».

«Il est essentiel qu'Uber prenne les mesures appropriées pour assurer la sécurité du public», a écrit le DMW, agitant la menace de poursuites.

«Si Uber ne confirme pas immédiatement qu'il cessera son expérience et qu'il demandera un permis, le DMV engagera des actions judiciaires», écrit-il.

Uber a récemment mis les bouchées doubles en matière de véhicules autonomes. En plus de ses tests, il a aussi racheté il y a quelques mois la startup Otto, qui s'est spécialisée dans les logiciels pour camions sans chauffeur et avait conclu en octobre un premier trajet de 200 kilomètres avec un poids lourd pour livrer de la bière aux États-Unis.

Plusieurs grands acteurs du secteur technologique, dont Apple, et la plupart des grands constructeurs automobiles travaillent actuellement sur les voitures autonomes, pour lesquelles certains comme Ford ou BMW font miroiter une production en série à horizon 2021.

- Avec Huffington Post et Agence France-Presse