Les ventes mondiales de PC devraient encore reculer en 2016, pour la cinquième année consécutive, selon des prévisions lundi du cabinet de recherche IDC.

IDC table sur une baisse des ventes d'encore 3,1 % l'an prochain, après une chute anticipée de 10,3 % sur l'ensemble de 2015, qui s'annonce donc comme une année encore plus noire que 2013, où le recul des ventes avait atteint 9,8 %.

Les reculs avaient été plus modérés en 2012 et 2014 (respectivement -4 % environ et -2,1 %).

Le marché mondial du PC traverse une crise profonde, cannibalisé par la popularité d'appareils mobiles pouvant se connecter à l'internet comme les tablettes et les téléphones intelligents.

IDC explique que les perspectives pour 2016 sont aussi assombries par des vents contraires à court terme comme le dollar fort ou le niveau actuel des stocks.

Il espère toutefois une stabilisation du marché d'ici la fin 2016, et à terme un retour de la croissance des ventes grâce au remplacement du parc vieillissant d'ordinateurs en utilisation et au passage à Windows 10, la dernière version du système d'exploitation de Microsoft sortie cet été.

«Les remplacements de machines dans les entreprises et chez les consommateurs stabiliseront en fin de compte le marché et entraîneront même de la croissance», assure le cabinet dans son communiqué.

«Une fois que l'adoption de Windows 10 en entreprises accélèrera, et en combinaison avec les mises à jour des PC vieillissants des consommateurs, nous nous attendons à ce que la demande pour de nouveaux PC augmente pour plusieurs années», détaille-t-il.

L'arrêt attendu à terme du soutien technique de Microsoft pour Windows 7, une version plus ancienne du système d'exploitation, devrait aussi encourager les renouvellements d'ordinateurs, tout comme le ralentissement de la croissance des ventes de tablettes et téléphones intelligents.

«Malgré le basculement important des dépenses et des utilisations vers les tablettes et les téléphones au détriment du PC ces dernières années, très peu de gens ont abandonné leur PC - ils le font juste durer plus longtemps», souligne Loren Loverde, analyste chez IDC.