Le controversé service américain de voiture avec chauffeur Uber a indiqué vendredi avoir été victime d'une intrusion informatique l'an dernier qui a compromis les données d'environ 50 000 de ses conducteurs aux États-Unis.

Uber a découvert mi-septembre une faille dans une de ses bases de données, et une enquête a révélé un accès non autorisé quatre mois plus tôt, détaille Katherine Tassi, responsable des questions liées aux données privées, sur le blogue officiel du groupe.

«Notre enquête a déterminé que l'accès non autorisé affectait environ 50 000 chauffeurs à travers plusieurs États (américains), ce qui est un petit pourcentage des actuels et anciens chauffeurs partenaires d'Uber», précise-t-elle.

Les fichiers affectés contenaient seulement des noms et références de permis de conduire, et Uber assure n'avoir pas connaissance jusqu'ici d'usage frauduleux. Il dit avoir changé les protocoles d'accès à sa base de données et prévenu les chauffeurs concernés.

Fondé en 2009 en Californie, Uber est désormais présent dans plus de 200 villes et 54 pays, et ses dernières levées de fonds le valorisent à quelque 41 milliards de dollars, ce qui en fait l'une des plus grosses startups non encore cotées en Bourse.

La société est surtout connue pour son application mobile de location de voiture avec chauffeur, qui utilise la géolocalisation pour mettre l'utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.

Sa forte croissance ne va toutefois pas sans polémiques. Dans divers pays du monde, les chauffeurs de taxi traditionnels accusent Uber de concurrence déloyale, plusieurs villes ont tenté d'interdire son service, et sa réputation a aussi été ternie l'an dernier quand une passagère en Inde a accusé un de ses chauffeurs de viol.